Les dessous de « The Source »
Voici une traduction des souvenirs d'Adrian PAUL sur les dessous du script, des personnages et des auditions de "The Source".
http://www.adrianpaul.net/highlanderproducer.htmlet [url=
http://www.adrianpaul.net/highlanderproducer2.html] http://www.adrianpaul.net/highlanderproducer2.html[/url]"Être le producteur exécutif sur « The Source » était très excitant principalement parce que ça allait être la fin d'un long voyage pour moi dans l'univers d'Highlander. Passer de l'acteur, par la production et maintenant réellement à la direction est un désir que longuement enfoui en moi. Je pense que personne (moi y compris) a vraiment prévu que j'aurais autant mon mot à dire lors de la production de ce film comme je l'ai fait par la suite."
La direction :Peter Davis et Bill Panzer avait choisi un directeur intéressant - Brett Leonard pour diriger cet opus. Je me rappelle la première réunion avec lui à Cannes en mai 2005 en pensant que ça allait être un manège intéressant. Brett est la plus grande personne encore en vie avec autant de coeur et de passion. Il a eu des idées fortes sur la façon dont l'histoire devrait se dérouler, dans un monde chaotique et un MacLeod sans espoir. J'ai convenu que nous avons fait quelque chose de différent, non seulement dans l'histoire elle-même, mais également dans l'ambiance du film. C'est un facteur déterminant si la franchise doit aller plus loin.
Le script :Nous savions que la chose la plus importante dont nous avions besoin était d'avoir un bon manuscrit dès le début. En effet, c'était essentiel. Quand j'ai su que David ABRAMOWITZ s'associait à Stephen WATKINS pour l'écrire, j'étais tout excité je savais que David plus que n'importe qui pourrait marquer la franchise. Après tout, il connait l'histoire et la franchise mieux que personne. Ca devenait un difficile travail car après quatre films et une série TV, l'idée sur Highlander commençaient à devenir sérieusement obsolètes. Il a dû l'adapter au 21ème siècle sans perdre l'essence qui a rendu la franchise si valable. Tout le monde était confiant que Brett était capable de faire cela, avec l'entendue de sa connaissance des effets visuels. L'astuce serait de compenser ça avec une histoire d'amour – celle là renvoie à l'essence de ce qu'est Highlander.
Le tournage :Nous savions que le tournage en Lituanie allait être une expérience inédite parce que certaines parties du manuscrit n'existaient justement pas là bas. Je me rappelle d'une scène en particulier qui a dû être changée, impliquant une allée sur un pont qui était supposé donner le chemin avec une voiture sur elle ! Sa construction aurait été extrêmement chère. La Lituanie étant un pays plat, il y avait le problème supplémentaire d'essayer de donner l'idée d'un abîme massif entouré par des montagnes.
Le casting :En août, j'ai rencontré Brett à Londres pour commencer à auditionner des acteurs pour les différents rôles. Bill PANZER, malheureusement, ne pouvait pas le faire, mais le casting est enregistré habituellement à L.A. quelques jours après que nous ayons vu les acteurs. Ainsi garder le contact à travers ce système n'était pas un problème. À l'heure du casting la description des personnages étaient :
- Giovanni : un cardinal immortel qui était encore plus âgé que nos 5.000 ans immortels,
- Ryo : un véritable « ours » qui était un astrologue avide ;
- L'Ancien : un immortel que le temps avait oublié ;
- Zai : un traqueur asiatique immortel;
- Le Gardien : le principal méchant du film ;
- Katia : l'amour de MacLeod.
Les rôles de Méthos et de Joe que Dawson étaient naturellement repris par Peter Wingfield et Jim Byrnes.
Les armes :Il y avait tellement faire et si peu de temps. Nous avions travaillé nos personnages et j'avais discuté avec Brett sur le type d'armes que nous devrions utiliser pour les différentes scènes. Tandis que j'étais à Londres, je me suis rendu dans une armurerie pour choisir le type d'armes que devrait avoir chacun des Immortels selon leurs styles. Chacun allait avoir son propre style. Toutes les lames ont dû être fabriqué en double (voire en triple) pour les répétitions et en cas d'accident. Heureusement, toutes celles que j'ai choisies ont pu être prêtes à temps pour le tournage et ainsi que les duplicata.
Certains d'entre nous avaient déjà une arme, ce qui nous facilité la tâche. Bien que j'aie dû également utiliser un autre genre d'arme dans ce film, je conserve le katana. Nous avons convenu que les couteaux papillon (qui avaient été utilisées historiquement en Chine) pouvaient nous donner un tout autre genre. A cet effet, je m'étais précédemment exercé à cet art avec Vernon RIETA.
Chacune des autres lames a été choisie selon le personnage qui l'utilise :
- Celle de Giovanni, en raison de sa simplicité et de sa nature religieuse, fut un sabre de style traditionnel sans rudiment, excepté un grand bijou centré pour expliciter sa vanité et son avarice innées.
- Pour Reggie, nous avons voulu un sabre d'abordage du 18ème siècle en référence à sa naissance et parce que qu'il n'a rien connu d'autre de différent et que ça fait longtemps qu'il n'est plus vraiment un combattant.
- Zai allait avoir une lame de boxer rebelle chinoise qui se mariait bien avec sa mentalité de traqueur asiatique.
- L'arme du Gardien présenta un petit problème. Elle devait être intéressante et à la fois tout à fait différente. L'épée que j'ai choisie pour lui était visuellement intéressante (et elle avait des doubles) mais elle était très longue et lourde à employer. Il n'y avait plus assez de temps de faire une nouvelle. Donc, nous avons décidé de réduire cette version à une taille plus maniable qui conviendrait d'avantage au film.
Malheureusement, nous avions des petites choses en retard et ça faisait longtemps que le temps était contre nous. J'ai dû choisir les armes avant de voir les acteurs qui joueraient ces rôles et pouvait seulement espérer que les deux concorderaient.
Le maquillage :Il y a deux personnages dans le film ayant besoin d'un moulage particulier en séance de maquillage : l'Ancien et le Gardien. L'acteur choisi pour interpréter le rôle de l'Ancien, Patrice NAIMBANA, a une superbe voix que nous avons su exploiter sous la forme d'une énorme prestance à travers le maquillage. Ça prenait des heures pour le mettre dans le moule facial et corporel qui avaient été soigneusement construit pour lui. Une fois que la couche originale était appliquée, cela prenait des heures à mouler, à égaliser, à découper pour former dans l'apparence que nous voulions, puisque notre intention était de le rendre le plus réel possible. Brett a dépensé beaucoup de temps pour s'assurer du travail parce qu'au début nous avons eu quelques ennuis avec les premières couches du moulage qui n'étaient sincèrement pas réalistes du tout. Brett avait une vision très claire de ce à quoi devait ressembler le gardien et c'était devenue une discussion très controversée lors de la pré-production. La conception de la réalité amenait parfois des problèmes.
D'abord, le costume du Gardien : il était un peu risqué de faire porter à sale type ce qui ressemblait à un corset. Mais Brett savait à quoi devrait ressembler son méchant. Le problème était de fabriquer un costume qui est restait en place. Ça a pris des jours au service chargé des costumes de dessiner le modèle et de commencer la conception... en se tirant les cheveux ! Alexandra a suggéré de les faire rassembler vers le haut à partir de différents morceaux de cuir, de sorte que l'équipement ne ressemble pas à un juste au corps. Mais cela signifiait de le faire à la main et en ce point nous étions à deux jours d'avoir besoin du costume pour le premier jour de tournage. Le styliste est resté debout jours et nuits jusqu'au premier jour de tournage pour le finir. Malheureusement, le travail n'était pas fini car nous avons eu besoin d'au moins un autre costume pour la doublure et d'un encore, juste en cas d'accidents.
Le problème suivant était le morceau de prothèse qui allait au-dessus de sa poitrine et de ses bras. Le premier matériel construit fut terrible. Il ne ressemblait même pas à de la vraie peau. Non seulement il ne bougeait pas quand l'acteur se déplaçait, mais le costume ne s'adaptait pas au haut de son corps. Bill et Peter étaient très nerveux à ce sujet. Nous avons dû filmer avec ces problèmes le premier jour du tournage jusqu'à la scène suivante qui devait avoir lieu la semaine d'après, quand le matériel correct de prothèse serait disponible. Après des heures de maquillage et une garde-robe convenable, le Gardien commençait à prendre allure. Christian est même allé jusqu'à se raser la tête et les sourcils pour donner l'image que Brett concevait dès l'origine. Le test était de savoir si le personnage allait tenir le coup à l'écran.