Le Faux Rhum de Methos
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| « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] | |
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Pitchoune garde rapprochée de Methos
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| Sujet: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Lun 22 Fév - 19:24 | |
| « Psychanalyse » Par Pitchoune Résumé : Et si le Docteur consultait un psy, ça donnerait quoi ?
Disclaimer : L'univers et les personnages de Docteur Who ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de la BBC, et de MM Russel T Davies et Steven Moffat.
Remerciements : Et je n'oublie pas de remercier Atalante ma Bêta, pour sa relecture et ses conseils ^^. Merci ! Chapitre 1 – Problème d'insomnieContrairement à son habitude, le Docteur ne sautait pas d’une manette à l’autre, n’appuyait pas sur tous les boutons de son tableau de bord, ne donnait aucun coup de marteau et n’actionnait pas plus le frein à main. Non, il était assit sur la banquette face aux commandes du Tardis et attendait, ronchonnait aurait été plus juste. Il y avait tant de chose à voir à travers l’Univers, tant d’autochtones à rencontrer, et la seule chose que voulait faire Rose c’était rentrer ! Il fulminait intérieurement. Prochaine destination : la Terre, sa planète d’adoption, Londres sa nouvelle patrie, Powell Estete son cauchemar ! Si malgré le temps, il appréhendait toujours les visites à la mère de Rose, c’est parce qu’il ne savait jamais comment celle-ci allait réagir : le gifler, l’embrasser, le dénigrer ? Il n’espérait qu’une chose, qu’il y ait de l’action, que quelque chose d’impossible arrive, un débarquement d’aliens par exemple. Mais non, cette fois-ci rien ne vint troubler ce moment chez les Tyler. Une journée entière, c’est ce qu’il avait négocié, une journée et puis ils s’envoleraient loin d’ici, loin de l’imprévisible Jackie et de l’ennuyeuse vie des humains.
Il était accoudé au balcon, regardant l’unique soleil jaune disparaître de l’horizon. Finalement la journée s’était déroulée plus vite qu’il ne l’avait imaginé. Rose vint le rejoindre admirant à son tour le coucher de soleil.
- « On mange. » Rose revenant soudainement à la réalité. - « Et après on s’en va ? C’est pas que je m’ennuis mais… en fait si terriblement ! Et je sens que votre mère va vouloir qu’on reste davantage et si on n’a pas d’excuses valables à ses yeux on va rester coincé ici encore pour un moment et… » Le Docteur. - « C’est bon j’ai compris. » Le coupa Rose. - « On mange quoi alors ? Il y a longtemps que je n’ai pas mangé de steak frites. Enfin, je veux dire de vrais frites, faites avec des vrais pommes de terre, et… » Le Docteur. - « Il y a des bananes en dessert. » Lui apprit Rose. - « Vraiment ? » Le Docteur à la fois surpris d’une telle attention et alléché par le fruit. - « Elle vous aime bien, Docteur. » Tint à préciser Rose. - « Mouais. » Le Docteur peu convaincu.
Ils rentrèrent pour dîner, avec un Docteur de plus en plus enthousiaste à mesure que les plats arrivaient. Il dévorait littéralement tout ce qui passait devant son assiette sous les yeux ébahis des deux femmes.
- « Quoi ? » Demanda le Docteur sentant les regards peser sur lui. - « Vous avez fini tous les plats. » Répondit Jackie surprise. - « Je fais honneur à votre cuisine. On est en Angleterre pas en Chine, car si on était en Chine je n’aurais pas fini mon assiette. Et si on avait été en Grèce je me serais mis à roter et si… » Le Docteur. - « Comment pouvez-vous manger autant et être aussi mince ? » Jackie. - « C’est à cause de mon cerveau ? » Le Docteur. - « Votre cerveau ? » Jackie. - « Bien oui, comme il fonctionne tout le temps, 24h sur 24, 7jours sur 7, il a besoin de beaucoup d’énergie qu’il puise dans l’alimentation. Et comme je suis tout le temps en train de réfléchir, j’ai pas le temps de grossir. » Le Docteur. - « Vous êtes en train de dire que les gros sont stupides ? » Jackie.
Le Docteur s’apprêtait à répondre sans détour lorsque qu’un coup de coude le stoppa dans son élan. Il leva les yeux sur Rose qui semblait lui dire « attention, terrain glissant », puis reporta son regard sur Jackie qui se regardait sous toutes les coutures.
- « Ça dépend des races… Chez les Seigneurs du temps, il ne fait pas bien être gros. Mais heureusement ça n’arrive que très rarement. Je crois même que ça n’est jamais arrivé. Enfin bref… Une banane ? C’est bon pour le potassium. » Proposa le docteur en tendant un fruit à Jackie.
Jackie accepta non sans un sourire amer. Quelque chose lui disait que le Docteur n’avait pas été tout à fait honnête sur ce coup là. Mais elle ravala son scepticisme, sachant déjà comment elle allait pouvoir se venger.
Le repas se termina, la vaisselle fut rapidement faite et l’obscurité avait envahi le quartier. Rose se mit à bailler se qui n’échappa pas au Docteur qui s’empressa de prendre sa veste pour déguerpir dans son vaisseau. Mais c’était sans compter sur Jackie qui sauta sur l’occasion pour lui suggérer de rester dormir ici. Rose se tourna vers le Docteur, sonda son visage, le suppliant du regard de rester, elle avait vraiment sommeil.
- « J’en étais sûr ! On avait dit une journée pas une de plus, pas une de moins, une seule journée, sans nuit ! » S’écria le Docteur. - « Je suis vraiment fatiguée. » Rose en prenant son air de chien battu. - « Très bien... mais que j’ai pas besoin de venir vous réveillez demain matin ! » Le Docteur en cédant à sa compagne.
Il enfila sa veste et marcha le long du couloir de l’appartement quand Jackie s’interposa, lui barrant l’accès à la sortie.
- « Vous restez ici. » Ordonna Jackie. - « Quoi ? » Le Docteur. - « Vous m’avez très bien entendu. Interdiction de dormir dans votre vaisseau, car je n’aurais pas encore eu le temps de fermer la porte de ma chambre que Rose aura déjà disparue. Vous dormirez ici tous les deux, prendrez votre petit-déjeuner, copieux puisque Monsieur l’extraterrestre est si intelligent que ça et seulement ensuite vous filerez. » Jackie sans concession possible.
Le ton employé n’incitait guère à la contredire. Il tenta quand même un regard désespéré sur Rose qui ne marcha pas plus.
- « Il n’y a pas de chambre pour moi. » Fit remarquer le Docteur dans une ultime tentative désespérée. - « J’ai un lit deux places. » Jackie en mettant ses atouts physiques en valeur. - « Oh… » Fit le Docteur en reculant. - « Le canapé est plutôt confortable, Docteur. » Rose en venant à sa rescousse.
Le Docteur acquiesça à cette dernière alternative. Jackie s’éclipsa afin de lui apporter le nécessaire pour passer la nuit, couverture, coussin, pyjama.
- « Pyjama d’homme ? » Nota le Docteur. - « Il est à qui ? » Demanda Rose. - « A personne… Bonne nuit les enfants. » Jackie en regagnant sa chambre.
**** Jackie était dans sa chambre, porte fermée. Rose était dans la sienne, porte tout aussi close. Et lui était dans le salon, sans porte, sans lit, avec des couvertures mais sans sommeil. Le problème quand on était un Seigneur du temps, avec deux cœurs et un cerveau qui fonctionnait constamment à plus de 95 %, c’est que le repos n’était pas une nécessité. Le Docteur pouvait ainsi rester plus de 15 jours sans dormir, mais après on ne pouvait plus le réveiller ! Le paradoxe de son existence… Et là, le sommeil ne venait pas. Il alluma la télévision en baissant au maximum le son du poste. Les informations ne rapportaient que de banales mauvaises nouvelles, il connaissait déjà tous les dessins animés par cœur, et le programme sur la reproduction des animaux ne l’enchantait guère. Il se mit à faire les cent pas à la recherche d’une occupation. Il se creusa la tête quand une idée lui vint à l’esprit. Pas besoin d’être sur le Tardis pour bricoler. Il y avait forcément quelque chose à réparer ici. Il afficha un large sourire avant de scanner la maison à l’aide de son tournevis sonique. Il pointa la lumière bleutée dans tout le salon à la recherche d’une quelconque panne. Et l’avantage de ne pas avoir de porte c’est qu’il pouvait circuler un peu partout dans l’appartement pour agrandir son terrain de jeu.
Rose était fatiguée, exténuée. Elle avait vécu les dernières aventures à 200%, courant après le Docteur, échappant à de nombreuses entités vivantes. Elle voulait juste un peu de repos, un petit retour aux sources pour se revigorer et repartir de plus belle. Si le Docteur avait de l’énergie à revendre, elle, simple humaine avait parfois du mal à suivre. Alors elle ne refusa pas l’offre de sa mère pour passer la nuit dans son ancienne chambre et dormir à poing fermé. Mais là encore, c’était sans compter sur l’entêtement de son Docteur. L’appartement était bien plus petit que le Tardis et les cloisons bien plus fines aussi. Chaque pas qu’il faisait elle l’entendait. Chaque objet qu’il soulevait, déplaçait et reposait, retentissait dans sa tête. Pas une minute de silence, pas une minute de repos bien mérité. Elle se tourna, se retourna dans tous les sens, s’engouffra sous la couette, se cacha sous son coussin, en vain. Elle bouillonnait ! N’en pouvant plus, elle sortit de son lit, de sa chambre et alla retrouver le Docteur en plein raccommodage du lave-vaisselle.
- « Docteur ! » L’interpella Rose tout en parlant le moins fort possible. - « Quoi ? J’ai pas bougé d’ici ! Et en plus je me rends utile. J’ai changé les ampoules, réparer le miroir cassé, remis le lave-vaisselle en état, rajouté de la puissance à l’ordinateur, … » Se justifia le Docteur. - « Si vous réparez tout, ma mère n’aura plus aucune excuse pour inviter l’homme au pyjama à la maison. » Le raisonna Rose. - « Oh… je n’avais pas pensé à ça ! » Le Docteur en délaissant ses réparations. - « Je sais. » Rose. - « Sacrée Jackie… » Le Docteur en esquissant un sourire coquin. - « Docteur ! » Rose exaspéré. - « Je vous ai réveillé ? » Le Docteur, d’un air sincèrement désolé. - « Vous avez essayé le lait chaud pour vous endormir ? » Lui suggéra Rose. - « Ce n’est qu’un placébo. » Lui rappela le Docteur.
S’il y avait une chose qui faisait taire le Docteur c’était leur proximité. Et en général, quand cette proximité s’installait, le Docteur n’osait plus faire grand-chose. Alors, la seule façon d’avoir la paix pour la nuit c’était paradoxalement de l’avoir à côté d’elle. Elle lui prit la main et l’entraina dans sa chambre. Il se stoppa au niveau de la porte, retenant à son tour Rose à bout de bras.
- « On n’est pas dans le Tardis, vous avez le droit de rentrer dans ma chambre… même si c’est au beau milieu de la nuit… à moins que vous préfériez la chambre de ma mère ? » Rose pour être sûre d’avoir le dernier mot.
Le Docteur ne se fit pas prier et suivit Rose qui se glissait déjà sous les couettes. Il resta un instant à regarder l’intérieur de la chambre, se demandant où il allait s’installer. Mais au moins pendant ce trouble là, il ne parlait pas. Il contourna le lit et Rose vit le moment où le côté pudique du Docteur le ferait s’allonger sur la descente de lit. Mais à sa grande surprise, il s’installa sur la moitié du matelas à ses côtés… au-dessus de la couverture, évidement ! Rose esquissa un sourire, de la proximité, mais pas trop quand même ! Il resta un moment silencieux et juste quand Rose allait sombrer dans le sommeil, il chuchota.
- « Ça ne marchera pas. » Déclara le Docteur. - « De quoi » ? » Soupira Rose. - « De me séquestrer ici en pensant que je pourrais m’endormir plus facilement. » Le Docteur. - « Vous avez essayé de compter les moutons ? » Tenta Rose. - « Les moutons ? Pour quoi faire ? » Le Docteur. - « Comptez les Tardis voyageant d’une planète à une autre si vous préférez. » Rose. - « Il n’existe plus qu’un seul Tardis. » Le Docteur. - « Alors comptez les planètes. » Proposa Rose. - « Pas la peine, il y en a… » Le Docteur. - « Listez toutes les planètes, ça me servira de berceuse ! » Rose. - « Selon quel ordre ? Phonétique, chronologique, développemental,… » Le Docteur. - « Alphabétique en commençant par le A de mon alphabet. Fermez les yeux et surtout… ne les rouvrez pas ! » Rose sans concession possible.
Le docteur s’allongea sur le dos, mit ses deux mains derrière sa tête et inspira un bon coup avant de s’exécuter.
- « Abydos. Peuplée de parasites goa’ould de la forme d’un serpent… » Commença à lister le Docteur.
Rose n’eut ni l’envie, ni la force d’écouter le reste. Elle était fatiguée et la voix de son Docteur la rassurait de sa présence. Elle n’avait pas à avoir peur qu’il parte sans elle. Il l’attendrait jusqu’au petit matin, en espérant que l’univers soit assez grand pour occuper les pensées du Docteur durant au moins cette nuit. (A suivre)
Dernière édition par Pitchoune le Jeu 28 Oct - 23:28, édité 2 fois | |
| | | Pitchoune garde rapprochée de Methos
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| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Mar 23 Fév - 13:03 | |
| Chapitre 2 – Rencontre avec le PsyLorsque Jackie se leva le lendemain matin, la première chose à laquelle elle pensa, fut que sa fille partagerait le petit déjeuner avec elle. Elle avait entendu du bruit durant la nuit, donc elle ne s’inquiéta de savoir si oui ou non ils avaient tenu leur promesse. Elle fit attention de ne pas faire trop de bruit, traversa le couloir, le salon pour filer directement dans la cuisine. Elle se retourna brusquement pour constater que le Docteur n’était pas là. Elle fonça à la fenêtre pour vérifier ses craintes mais aperçu le Tardis garé en bas de l’immeuble. Elle se précipita dans la chambre de Rose affolée…
- « Il a disparu ! Rose il n’est plus là, mais son vaisseau est toujours en bas ! »
Rose ne prit même pas la peine de répondre, juste d’essayer de protéger ses yeux de l’agressivité de la lumière du jour. Elle se redressa dans son lit quand elle sentit sa mère approcher, et s’exclamer de plus en plus fort. Alors elle se retourna à côté d’elle pour s’apercevoir que le Docteur avait finalement disparu sous les couvertures. Elle écarte la couverture et vit le Docteur les yeux fermés à poings. C’était déjà un miracle qu’il se soit endormi, ça en serait un autre s’il ne se réveillait pas sous les cris stridents de sa mère. Elle lui fit signe de faire moins de bruit, mais le Docteur sortit de ses songes et tomba du lit quand il se trouva nez à nez avec Jackie au réveil. Il avait pourtant refusé l’invitation… Un rapide tour d’horizon et il vit la figure de Rose au réveil. Il retrouva sa bonne humeur et afficha un splendide sourire qui n’échappa pas à Jackie.
- « A la réflexion, j’aurais préféré qu’il disparaisse dans sa boite que dans ton lit ! » Jackie en s’adressant à sa fille. - « Oh… nononononon ! Ce n’est pas du tout ce que vous croyez... » Nia le Docteur en se rendant compte de la situation. - « Entre les bruits et les « Rose, Rose, Rose » je n’en doute pas une seule seconde ! » Se moqua Jackie. - « Quoi ? » Le Docteur stupéfait. - « Vous parlez sans doute en dormant. » Continua à le narguer Jackie. - « Je ne dormais pas, je me reposais les yeux ! » Se défendit le Docteur. - « Vous avez rêvé de moi ? » Demanda alors Rose en se tournant vers le Docteur. - « C’est impossible ! » Le Docteur en faisant de grand signes négatifs de la tête et des ses bras. - « Pourquoi ça ? Ma Rose n’est pas assez bien pour vous ? » Jackie en prenant la défense de sa fille. - « Si. » Se contenta de répondre le Docteur devant l’air inquisiteur des deux femmes. - « Vous n’aimez pas les blondes ? » Poursuit Rose. - « Si. » Le Docteur. - « Vous êtes gay ? » Renchérit Jackie. - « Non. » Le Docteur. - « Alors c’est les humains, c’est ça ? » Enchaina Rose sans lui laisser le temps de s’expliquer. - « C’est impossible parce que je ne dors jamais… enfin presque jamais, mais de toute façon je ne parle pas quand je dors. Quoi que ça ne me serait pas impossible, je suis tout à fait capable de faire plusieurs choses en même temps. Mais là n’est pas la question, parce que si j’avais dis quelque chose, je m’en souviendrais. Et comme ça ne peut pas être un rêve… » Le Docteur en déballant tout à cent à l’heure pour éviter d’être coupé dans son élan. - « Pourquoi, vous ne rêvez pas ? » Rebondit Jackie face aux particularités de son interlocuteur. - « C’est un truc d’humain ça, faire ressurgir pendant la nuit tout ce que votre cerveau n’a pas pu analyser durant la journée. Moi le mien… » Le Docteur. - « … fonctionne à plein régime. Oui on a compris ! » Le coupa Rose. - « Toujours étant, cette nuit, il a déraillé. Et si vous étiez si intelligent que ça, vous consulteriez un psy ! » Jackie en ayant le fin mot de l’histoire.
Le Docteur n’en revenait pas, ce qui lui arrivait était tout bonnement impossible. Non en fait, seulement improbable, mais quand même ! Il vit Jackie hocher la tête affirmativement, comme pour le convaincre de la véracité de ses propos. Puis il se tourna vers Rose pour être sûr, mais elle ne semblait pas en savoir davantage. Aucune certitude sur rien. Ça devenait grave ! Il devait consulter…
- « Brillant ! Vous êtes brillante Jackie Tyler ! » S’écria soudainement le Docteur.
Il se releva brusquement prêt à la prendre dans ses bras puis se ravisa au dernier moment quand il vit un regard noir se poser sur lui. Il passa la porte, ramassa ses affaires à la main et sans prendre le temps de les revêtir, il disparut dans le couloir pour ouvrir la porte d’entrée. Rose et Jackie se précipitèrent hors de la chambre et l’apostrophèrent.
- « Mais où allez-vous ? » Les Tyler. - « Rendre visite à Sigmund. » Répondit fièrement le Docteur.
Il claqua la porte derrière lui et les deux femmes du clan Tyler postées à la fenêtre le virent traverser le square en pyjama avant de s’engouffrer dans le Tardis, qui se dématérialisa quelques secondes plus tard.
- « Tu crois qu’il parlait de Freud ? » Jackie dans une question purement rhétorique à sa fille.
**** Le Docteur pénétra dans le Tardis, s’installa aux commandes et tourna quelques manettes dans un sens, puis dans l’autre, pressa un bouton après avoir fait le tour du tableau de bord et lâcha le frein à main. La colonne centrale s’illumina, en vrombissant de plus belle. Il fut secoué dans tous les sens, mais il adorait ça, cette sensation de voyager à travers un vortex afin de rejoindre une époque et un lieu donné. Encore quelques secondes et il serait arrivé à destination, en l’occurrence, en Autriche durant l’année 1879. C’était une journée ensoleillée avec un beau ciel bleu, chose vraiment rare à Freiberg, mais en contrepartie il faisait un froid polaire. Il remonta le col de son pyjama et s’avança de plus belle vers cette énorme bâtisse tout en long. C’était un hôpital de l’époque avec un immense parc vert pour les patients. Il pénétra à l’intérieur et demanda le Docteur Freud. On lui indiqua le chemin et il se mit en quête de la première cour en passant sous de nombreux porches, puis de la seconde porte à droite. Il était sur le seuil de la porte quand le médecin l’aperçut. Il le dévisagea rapidement et pendant qu’il rangeait des documents dans un bureau, qu’il partageait visiblement avec des confrères, il s’adressa à lui.
- « C’est à quel sujet ? » Lui demanda Freud sans le regarder. - « C’est pour une consultation. » S’enthousiasma Le Docteur. - « Et vous êtes ? » Freud. - « Le Docteur. » Le Docteur. - « Non le docteur c’est moi. Vous, vous êtes un patient et je vous demande juste votre nom. » Rectifia Freud à l’égard de son interlocuteur. - « Je viens de vous le dire, le Docteur. » Lui confirma ce dernier. - « Hum… je vois. » Il consulta son agenda puis releva la tête sur son patient avant de se replonger dans son agenda. « Non, désolé, mais les aliénés, ce n’est pas mon domaine de prédilection. » Freud en secouant la tête. - « Quoi ? Non, non je ne suis pas fou, je suis juste en pyjama ! A vrai dire j’ai pas eu le temps de m’habiller ce matin. Enfin si, j’ai eu le temps mais j’étais tellement pressé de vous rencontrer, vous, le grand Sigmund Freud… Du coup j’ai sauté dans mon Tardis et puis me voilà. » Expliqua le Docteur. - « Votre quoi ? » Freud. - « Mon vaisseau spatial. Regardez c’est la boîte bleu là-bas… » Le Docteur en montrant la fenêtre du doigt. - « Infirmiers ! » Cria Freud. - « Non non attendez, j’ai vraiment besoin de votre aide. Il me faut une psychanalyse et… » Il se tut devant l’incompréhension du jeune médecin. Bien trop jeune… Il passa une main dans ses cheveux et ouvrit la bouche. « Oh, je vois… vous ne l’avez pas encore inventé ! Faut que je revienne dans quelques années alors. » Se lamenta le Docteur. - « Faites donc cela ! » Freud en acquiesçant. - « Alors à tout de suite, docteur. » Lança le Docteur. - « Vous avez dit dans quelles années. » Lui rappela Freud. - « Oui, pour vous dans quelques années et pour moi dans quelques minutes. » Le Docteur en revenant sur ses pas pour expliquer la situation.
Les infirmiers arrivèrent à ce moment-là et attrapèrent le patient par les aisselles en le soulevant jusqu’au parc où il attendrait avec les autres personnes se retrouvant dans son cas. Freud regarda cet énergumène débiter des non sens à tout va, sans pour autant se débattre. Au moins celui-là n’était pas agressif, même s’il semblait plus gravement atteint qu’il ne l’avait supposé. Peut-être qu’il pouvait vraiment l’aider… la volonté était la base de tout et ce patient là était très motivé. Il était au début de sa carrière, à lui maintenant de choisir sa spécialité. Il avait longtemps hésité, mais aujourd’hui il savait. Il irait à Paris pour soigner des types dans son genre. (A suivre)
Dernière édition par Pitchoune le Sam 27 Fév - 12:58, édité 1 fois | |
| | | Cixi Impératrice
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| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Mer 24 Fév - 17:31 | |
| Merci pour le premier nouveau texte du nouveau forum. Ce début me plait beaucoup, j'ai hâte de lire la suite. | |
| | | Pitchoune garde rapprochée de Methos
Messages : 2062
| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Jeu 25 Fév - 20:11 | |
| Cixi: Heureuse que tu te lances dans la lecture de ma fic. Rassures-toi elle est assez courte et se lit facilement. Je voulais poster un chapitre par jour, mais j'ai zapé celui d'hier, alors je me rattrape aujourd'hui ! Chapitre 3 – Séance chez le PsyLe Docteur rentra agacé dans le Tardis. Non pas qu’on l’avait pris pour un fou, il était assez intelligent pour passer au-dessus de ça, mais parce que le Tardis avait à nouveau fait des siennes. Le vaisseau lui avait joué un sale tour et lui s’était fait avoir ! Il avait horreur d’être la risée de son Tardis. Du coup, il reprit les commandes en main, vérifia la date, régla à nouveau la destination et repartit. Mais cette fois-ci, il prit le soin de se changer, remettant son costume beige à rayures et ses converses blanches dans lesquelles il se sentait si bien. Il balaya ses cheveux pour leur donner un faux semblant de coiffure, ajusta ses lunettes sur les yeux et enfila son pardessus marron. Là, il ne ressemblait plus à un fou échappé d’un asile.
Il ne lui restait plus qu’à retrouver ce cher Freud, qui devait être beaucoup moins disponible qu’à leur dernière rencontre, rattrapé par sa notoriété. Et il avait vu juste. Il se retrouva vint cinq ans plus tard devant un immense amphithéâtre américain où se déroulait un colloque sur la psychanalyse. Il était donc bien en 1904, à l’endroit même où Freud parla publiquement de la psychanalyse pour la première fois. Le Docteur s’installa tranquillement et écouta discours, débats et autres questions pendant toute la matinée. Il observait Freud. « Rassurant » C’est le premier mot qui lui vint à l’esprit. Cet homme d’une cinquantaine d’année, quarante huit exactement, aux tempes légèrement grises, habillé avec goût et simplicité, semblait perpétuellement en proie à une intense réflexion. Il déambulait avec une démarche faussement nonchalante qui fit sourire le Docteur. Il allait enfin rencontrer Sigmund Freud au sommet de son génie.
La pause déjeuner arriva et l’amphithéâtre se vida petit à petit non sans de houleuses discussions. Le Docteur se faufila à travers la foule, dévalant les marches aussi rapidement qu’il pu afin de rattraper le psychanalyste, mais c’était sans compter le nombre de participants. Finalement il le retrouva dans l’arrière cour, avalant son casse-croute à l’air libre et surtout loin de cette agitation quasi permanente autour de lui.
- « La psychanalyse, quelle brillante théorie docteur Freud. » Lança le Docteur une fois arrivé à sa hauteur. - « Si vous êtes venu me dire que je suis un charlatan… » Commença Freud, un poil agacé. - « Non ! Vous êtes vraiment brillant. » Se reprit le Docteur. - « J’ai pourtant l’impression d’avoir reçu un tôlé général de l’assistance. » Freud, bien conscient que ses théories dérangeaient le plus grand nombre. - « Le monde n’est pas encore prêt pour ce genre de révolution ! Mais un jour, l’histoire retiendra votre nom et votre théorie. » Le rassura le Docteur. - « Je vous trouve très optimiste, jeune homme. Et vous êtes ? » Freud en lui tendant la main. - « Le Docteur. » Répondit-il en lui serrant la main, quand il vit une certaine lueur dans le regard de son interlocuteur. « Heu… le Docteur John Smith. ». - « Enchanté cher confrère. » Freud. - « Oh c’est moi qui suis enchanté, je suis votre plus grand fan. J’ai lu tous vous livres, parutions médicales, études de cas et je me posais une question. Si j’ai bien compris, les rêves sont des représentations de désirs refoulés dans l’inconscient par la censure interne. Nos désirs les plus profonds se manifesteraient dans le rêve de manière moins réprimée qu'à l'état de veille. Le contenu manifeste du rêve serait donc le résultat d'un travail intrapsychique qui viserait à masquer le contenu latent. C’est bien ça ? » Le Docteur en entrant droit au but. - « Oui et tous mes travaux reposent sur l'interprétation du contenu manifeste du rêve à partir du récit. Les associations du patient sur son rêve permettent de révéler son contenu latent. » Expliqua Freud. - « Mais si le patient ne rêve pas ? » Le Docteur. - « En général, ceux-là ne viennent pas me consulter. » Freud amusé par une question aussi incongrue. - « Oui évidemment. » Se ravisa le Docteur.
Le Docteur passa une main dans ses cheveux, fronça les sourcils, ouvrit la bouche pour dire quelque chose puis se ravisa. Il remit ses lunettes correctement sur les yeux, faisant mine de réfléchir. Le psychanalyste le regarda faire avant d’intervenir.
- « Que voulez-vous savoir exactement ? » - « Vous n’allez pas me prendre pour un fou cette fois-ci ? » Le Docteur. - « Cette fois-ci ? Parce que l’on s’est déjà vu avant ? » Devant l’air inquiet de ce Smith, Freud, redevint sérieux. « Non, rassurez-vous. » - « Bon le problème avec votre théorie, c’est que ça marche que sur les Humains. Votre cerveau fonctionne à bas régime mais en boucle continue, d’où vos rêves ! Mais un cerveau de Seigneurs du temps fonctionne à plein régime, et parfois malgré les deux cœurs qui l’alimentent en énergie, il tourne en boucle discontinue, d’où l’absence de rêve. » Se dévoila le Docteur. - « Vous me rappelez vaguement quelqu’un… » Freud en dévisageant son soi-disant confrère. - « J’étais sur que vous alliez me prendre pour un fou ! » S’indigna alors le Docteur.
Le médecin sourit mais son regard se posa sur une cabine téléphonique bleue au détour du parc. Il observa fixement ce John Smith. Le même que la décennie précédente, mais sans son pyjama. Il se remémora leur précédente rencontre. Se pourrait-il qu’il s’agisse de son fils ? Après tout, il s’était écoulé quoi, une trentaine d’année ? Non, trop de détails coïncidaient, le même discours, la même profession, la psychanalyse qu’il était sensé inventer des années plus tard… soit à cette époque là précisément et son retour comme si leur discussion s’était déroulée la veille. Le 20ème siècle semblait promis à un bel essor certes, mais pas jusqu’à parler de machine à remonter le temps et encore moins d’extraterrestre. Car c’est bien ce qu’il sous-entendait quand il faisait le distinguo entre les « humains » et les comment déjà… « Seigneurs du temps ». Non, ça dépassait largement son imagination, ainsi que toutes celles de ses patients réunis. Il devrait le faire interner, comme son père auparavant. Il fronça les sourcils. Il n’avait jamais retrouvé cet homme après l’avoir fait ramené par les infirmiers. Et maintenant que son descendant était là, devant lui, par on ne sait quel hasard, il se dit qu’il pouvait bien mettre de côté son hystérie pour se concentrer sur ce personnage. Après tout, c’était lui qui était à l’origine de sa spécialisation médicale. Il pouvait bien honorer sa mémoire. Donc, il décida de jouer le jeu et d’approuver l’univers que son patient s’était construit et auquel il semblait croire ardemment.
- « Disons que vous êtes plutôt « brillant » comme vous dîtes, pour un aliéné. Reprenez-moi ça, mais moins vite je vous prie. » Freud en lui donnant une chance. - Pas aliéné, juste alien ! Rectifia le Docteur. - « Ah ! » Se contenta de répondre Freud se demandant si c’était une conjugaison qu’il ne connaissait pas. - « Je ne rêve jamais car lorsque je dors, mon cerveau se débranche, s’éteint, c’est le noir complet, le blackout, kapout quoi ! Ça c’est toujours passé ainsi depuis mes 328500 dernières nuits, sauf hier. J’ai rêvé et pire encore, j’ai parlé en rêvant. Ce qui m’est totalement impossible ! Je sais que vous ne pouvez pas me diagnostiquer parce que vous êtes un Humain, mais comme je suis très malin, je vais le faire à votre place. J’ai juste besoin que vous m’aidiez à réfléchir. Non, réfléchir, je sais faire ça tout seul, mais j’ai besoin d’un stimulant, et vous seriez tellement brillant comme stimulant… » Le Docteur en se lançant dans une explication sans fin. - « Si je comprends bien c’est un problème mécanique ? Ça ne rentre pas dans mes compétences, je ne suis pas chirurgien. » Abandonna Freud. - « Non, c’est autre chose. Les dysfonctionnements, ça me connaît, surtout quand c’est les miens. Alors vous pensez bien que je m’en serais aperçu si c’était mécanique ! Peut-être que je suis resté trop longtemps aux contacts des Terriens et que mon organisme s’adapte… Nan c’est ridicule ! A moins que… » S’interrompit Docteur. - « A moins que quoi ? » Le relança Freud. - « A moins que ça soit un coup du Tardis ! Elle m’aurait fait rêver pour me dire quelque chose ? » Le Docteur en réalisant l’envergure du problème. - « Le Tardis ? Vous voulez dire votre vaisseau ? » Se souvint Freud des délires de cet homme en pyjama. - « Oui ! » S’exclama le Docteur. - « Vous personnifiez toujours votre moyen de déplacement ? » S’inquiéta Freud. - « C’est un organisme vivant. Une femelle plus exactement. » Précisa-t-il fièrement. - « Donc elle essaierait de communiquer avec vous à travers vos rêves que vous n’êtes pas censé faire. » Freud en jouant le jeu. - « Oui. » Le Docteur en hochant la tête alors que son regard restait dans le vague.
Freud leva les yeux au ciel. Dans quoi s’embarquait-il ? Il était encore temps de renoncer. Pourtant ce n’était pas dans son tempérament. Il avait dû se montrer très entêté pour mener ses recherches et faire approuver ses résultats et aujourd’hui, dans un sens, il y était parvenu. Il respira un bon coup histoire d’aérer ses neurones avant de poursuivre cette pseudo-consultation surréaliste. Mais sa théorie sur la psychanalyse ne l’était-elle pas autant pour les non initiés ?
- « Commencez d’abord par me raconter votre rêve. » Freud en débutant par le b-a-ba. - « Bien… En fait, c’est flou. Tellement flou que je ne m’en souviens pas ! » Le Docteur dépité en regardant ses pieds. - « Si vous avez de la difficulté à vous souvenir de vos rêves, un peu d'entraînement et de concentration vous permettra de remédier à la situation. Placez papier et crayon à côté de votre lit, à portée de main. A votre réveil, écrivez tout ce qui vous vient à l'esprit, vos pensées, vos émotions, les personnages, les détails frappants ou incongrus. Hé minute, comment savez-vous que vous avez rêvé ? » Demanda Freud. - « On me l’a raconté. Apparemment je n’aurais pas arrêté de dire Rose, Rose, Rose. » Avoua le Docteur. - « Avant de chercher une signification à un rêve, il faut faire quelques petites distinctions. Il y a ainsi plusieurs rêves qui ont un sens évident du fait qu'ils sont proches de la vie quotidienne. C'est au patient qu'incombe le soin de faire le tri de ses rêves. » Annonça Freud à l’intention de son patient. - « Oh je vous en prie docteur, je ne suis pas aussi stupide ! » S’indigna-t-il. - « Déchiffrer son rêve n'est pas aussi simple qu'on le croit : il faut dissocier chaque élément du reste du rêve et l'étudier séparément pour lui donner un sens. Et parfois même, une chose signifie son contraire. En l’occurrence la couleur rose indique des sentiments tendres… » Expliqua Freud. - « Les couleurs ont un sens différents en fonction des endroits de l’Univers. De plus, le rose n’est pas une véritable couleur. Le mauve c’est pour le malheur, rouge la colère, vert la rage, bleu quand on est amoureux… Hé ! J’ai fait une rime. » Sourit le Docteur fier de lui. - « La rose en tant que fleur est avant tout un symbole féminin : passive sur sa tige, enracinée dans une terre nourricière et soumise au moindre souffle, elle est réceptive à toutes les lumières, généreuse de ses couleurs, de ses parfums… » Poursuivit Freud dans son analyse.
Le docteur secouait la tête d’un signe négatif. Apparemment il n’était pas non plus convaincu par cette hypothèse là.
- « Quoi encore ? » Freud devant les interruptions récurrentes de son patient. - « Rose, le prénom. » Lui indiqua le Docteur comme une évidence. - « Rose est une personne ? Une femme… bien, alors que représente cette Rose pour vous ? » Le questionna Freud. - « C’est ma compagne. » Répondit le Docteur. - « Donc pas adultère, juste un rêve érotique ? » Freud heureux de trouver un dénouement aussi simple que le sexe. - « Non ! » S’écria le Docteur.
Il y eu le « non » catégorique disant qu’il n’était pas ce genre d’homme, le « non » dégouté indiquant qu’il n’aimait pas ce sous-entendu là, le « non » dépassé par les évènements, le « non » sans grand conviction qui aurait souhaité que ce fut le cas, et le « non » de résignation qui le ramenait à la réalité de sa relation avec Rose.
Freud crut déceler un léger trouble chez son patient. Il décida alors de changer de méthode pour creuser un peu plus dans cette direction là, en faisant appel à l’association mot-idée. Il aurait peut-être plus de résultats probants ou du moins, pourrait mettre certaine chose en corrélation dans le fonctionnement de cet individu. Il saisit sa montre à gousset pour mesurer le temps de réaction de son patient.
- « Temps ? » Commença Freud. - « Histoire, espace, terrain de jeu, Tardis. » Enuméra le Docteur avant de poursuivre son idée. « Vous saviez que ça signifie « Temps A Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale » ? » - « Pluie ? » Freud sans répondre. - « Précipitation, perturbation atmosphérique, cendres, … » Le Docteur. - « Livre ? » Le coupa Freud. - « Connaissance, savoir, bibliothèque, LA BIBLIOTHEQUE ! Elle est tellement grande qu’elle n’a pas de nom. On dit seulement la bibliothèque. C’est une planète au vrai sens du terme. Son cœur est un disque dur où sont répertoriés tous les livres qui n’ont jamais été écrits. D’ailleurs, il faudra que j’y aille un jour de ces jours… » Rêvassa le Docteur. - « Grenouille ? » Freud désespéré par le débit de son patient. - « Slitheens ! C’est un peuple de grenouilles géantes qui se déplacent sur les pattes arrièrent et prennent possession de votre enveloppe corporelle, enfin que si vous êtes gros. » S’exclama le Docteur. - « Animaux ? » Freud. - « K9, c’est un robot-chien du 51ème siècle. Après il y a aussi les chiens sans truffes, habitants de Barcelonne, la planète bien sûr ! » Précisa le Docteur. - « Sommeil ? » Freud. - « Perte de temps. C’est incroyable combien les humains peuvent perde du temps ainsi, toujours en train de dormir, de manger ou de regarder la télé ! » Le Docteur.
Le psychanalyste interrompit le petit test. Non seulement il n’avait pas eu le temps de déclencher sa montre, mais une fois lancée, son patient ne pouvait pas s’arrêter de parler déviant sur n’importe quelle autre idée. Il avait une imagination débordante… Mais le pire fut que ce Smith était réellement persuadé que cette réalité puisse exister. Il était gravement atteint, sûrement le plus que n’importe lequel de ses patients. Sa prise en charge s’annonçait interminable mais si intéressante… du point de vue médical bien entendu !
- « Concentrer-vous ! Vos idées fusent dans tous les sens. Donnez-moi qu’un seul mot je vous prie. Prêt ? » Ordonna Freud. - « Toujours. » Le Docteur toujours prit dans le test. - « Rêve ? » Lança Freud. - « Impossible. » Le Docteur. - « Vous me l’avez déjà dit. Trouvez autre chose. » Suggéra Freud qui pour une fois aurait souhaité avoir une série d’idée. - « Association, psychanalyse, Dr Sigmund Freud, … » Le Docteur en lui souriant. - « Désir ? » Freud. - « Pulsion. » Devant l’air inquisiteur du médecin, il poursuivit. « Stimulation, excitation corporelle. » Le Docteur. - « Le but n’est pas de me réciter mes propres travaux. On recommence. Amour ? » Freud. - « Rose. » Le Docteur. - « Bleu ? » Enchaina Freud. - « Terre, ah quelle magnifique planète bleue ! » Le Docteur. - « Argent ? » Freud. - « Heu… je n’ai jamais vraiment comprit à quoi ça servait ! » Avoua le Docteur. - « Mariage ? » Freud. - « Famille, Gallifrey avec sa citadelle, l’herbe rouge et ses arbres argentés, ses deux soleils… » Décrivit le Docteur. - « Ennemi ? » Freud. - « Daleck. Une sorte de poivrier géant dans lequel se cachent les pires créatures de tout l’Univers qui puissent exister. » Le Docteur dont la voix changea de tonalité. - « Poivre ? » Freud. - « Daleck. » Le Docteur en ayant toujours son air sévère. - « Oui, forcément ! Génie ? » Freud. - « Moi ! Vous, Albert Einstein, Williams Shakespeare, Face de Boe… » Le Docteur.
Le médecin se stoppa quelques instants, le temps pour lui de prendre des notes. « Association réciproque Ennemis – Daleck – poivrier. Association à sens unique Amour – Rose et Bleu – Terre – Amoureux ou encore Mariage – Gallifrey. ». Il leva les yeux sur son patient qui n’avait probablement pas fait le lien, vu son débit de parole. Il lui semblait qu’il pouvait prononcer plus de mille mots à la minute sans pour autant reprendre son souffle. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il était loin d’être un sujet réfractaire ! Le psychanalyste aurait pu s’arrêter là, mais il poussa un peu plus ses investigations sur les connaissances de ce mystérieux John Smith, plus par curiosité qu’autre chose d’ailleurs.
- « Physique quantique ? » Freud. - « Ah j’adore ça, avec sa théorie des quanta, ses postulats de la mécanique non relativiste, la théorie quantique des champs, la physique de la matière condensée… » Le Docteur. - « Protéine ? » L’interrompit Freud. - « Macromolécule biologique composée par une ou plusieurs chaîne d'acides aminés liés entre eux par des liaisons peptidiques. Ah et c’est non codé dans l’ADN ! » Le Docteur. - « ADN ? » Le relança Freud. - « Acide désoxyribonucléique, découvert par Levene et Jacobs en 1928... Oh désolé, j’avais pas relevé l’anachronisme ! » S’excusa le Docteur devant l’air intrigué du psychanalyste. - « 65983 x 5 ? » Continua Freud. - « 329915. » Le Docteur du tac-au-tac. - « Comment voyage-t-on plus vite que la lumière ? » Freud sur sa lancée. - « En exploitant un quantum de relativité de 36.5 de fraction. » Le Docteur.
Freud avait cessé de prendre des notes. De toute façon, il n’avait pas la moindre idée de la véracité des réponses à ses questions. Mais il était sûr que cet individu-là ne divaguait pas, du moins sur les questions scientifiques. Il avait dû un peu trop montrer son trouble car ce Smith le scruta l’air de dire « Vous n’avez pas la moindre idée des réponses n’est-ce pas ? » Mais au lieu ça, il se contenta d’un simple sourire.
- « Je suis doué pour les devinettes ! » Le Docteur.
Le psychanalyste se reprit et rouvrit son calepin et le feuilleta jusqu’à trouver une page vierge.
- « Je crois qu’il serait plus judicieux de nous voir lors d’une véritable consultation. Mon cabinet se trouve à Paris, école de la Salpêtrière. Cette convention prend fin demain, j’ai le voyage de retour à faire, alors disons... en début de semaine prochaine ? Ça vous va ? » Proposa Freud. - « On ne peut pas finir maintenant ? » Le Docteur. - « Je dois me rendre à l’amphithéâtre, les débats vont reprendre. J’ai aussi besoin d’un peu de temps pour analyser votre cas. Enfin, je veux dire vos réponses. Et puis vous avez un vaisseau qui parcoure le temps alors, ça ne devrait pas vous poser de problème ? » Freud en entrant dans le jeu de ce Smith. - « Vous vous en souvenez ? Quelle mémoire ! Je n’ai qu’une chose à dire : Fan-tas-tique ! » S’émerveilla le Docteur.
Ils se levèrent tous deux et se dirigèrent à l’opposé. Le Docteur se savait observé. Le « Freud » plus âgé avait l’esprit ouvert et une curiosité exacerbée. Il se retourna, lui fit un signe de la main et disparut dans le Tardis qui se dématérialisa quelques instants plus tard. Freud resta un moment immobile, incapable de bouger. Il venait d’assister à la disparition d’une boîte bleue… qu’apparemment lui seul avait vu ! En y réfléchissant bien, ça ne pouvait qu’être une hallucination ! Toute cette histoire n’était qu’une véritable hallucination de son esprit. Il était peut-être temps de se ménager un peu avant d’être lui-même interné dans un asile rempli d’aliénés. Il ferma les yeux, respira un bon coup et rejoignit un amphithéâtre bondé de scientifiques. (A Suivre)
Dernière édition par Pitchoune le Sam 27 Fév - 12:59, édité 1 fois | |
| | | Pitchoune garde rapprochée de Methos
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| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Sam 27 Fév - 12:53 | |
| Chapitre 4 – Solution du PsyLe Docteur régla la nouvelle destination, à la fois heureux d’avoir un début de réponse à son problème, et à la fois remonté envers son vaisseau qui faisait des sienne. Alors évidement, il ne put s’empêcher de parler tout seul à sa machine en lui faire des remontrances tout le long du trajet. Mais au fond, c’était de bonne guerre. Si elle s’était contentée de l’usage de moyens de communication primitif tel que le téléphone, l’hologramme ou le papier psychique ça aurait été moins drôle… et surtout ça aurait été une offense à leur intelligence ! Du coup, il s’installa d’humeur joyeuse sur le siège en face des commandes et attendit l’arrêt total de l’engin avant de disparaître à nouveau dehors.
Paris, école de la Salpêtrière, 1904. Un vent froid le traversa et bien qu’il fut immunisé contre les aléas climatiques, par réflexe, il remonta le col de sa longue veste marron sur son cou. Il leva les yeux vers le ciel, mit un doigt dans sa bouche et le tendit en l’air. Il sentait la neige arriver et les bataille de boules de neige des gamins trainant dans les rues. Il traversa le quartier et trouva enfin l’école qu’il recherchait. Il se présenta à une femme d’âge mur afin de poursuivre sa consultation.
- « Docteur ? Un certain Smith désire vous voir. » L’aide soignante en se présentant à Freud. - « John Smith et je suis attendu. » Rectifia le Docteur en marchant dans ces pas.
En entendant ce nom, puis cette voix, Freud fit rapidement le rapprochement. Ça recommençait ! Mais cette fois-ci, quelqu’un d’autre pouvait attester de la présence de ce jeune homme. Donc ce n’était une hallucination… Il sortit de son bureau pour rejoindre l’encadrement de la porte et trouver son visiteur.
- « Vous avez un mois de retard. » Le sermonna Freud. - « Oh… vraiment ? Encore un tour de ce fichu Tardis ! » S’indigna le Docteur. - « Allez, entrer. » Fit Freud en l’invitant dans son cabinet.
Le Docteur se faufila dans la pièce et regarda autour de lui, analysa l’ambiance de l’endroit, comme s’il cherchait un défaut. Quelque chose l’intriguait ce qui n’échappa pas à l’œil du psychanalyste chevronné.
- « Que se passe-t-il ? » Demanda Freud. - « Je ne sait pas… Il manque quelque chose. » Répondit le Docteur l’air pensif. - « Prenez un siège. » Freud en lui indiquant de s’assoir.
Le Docteur s’assit, soucieux, cherchant ce qui n’allait pas dans le décor. Il ne pourrait pas se concentrer tant qu’il n’aurait pas trouvé. Pourtant, Freud avait l’air de penser autrement.
- « Bon alors, je pense que nous devrions aller droit au but. Ce dont vous avez envie au fond c’est de subir une psychanalyse. » Annonça Freud. - « Pourquoi j’aurais envie de cela ? » Le Docteur, quelque peu surpris. - « Parce que de tous les médecins existants, c’est bien vous qui êtes venu ME voir, à trois reprises, à travers différents pays et différentes années du calendrier, n’est-ce pas ? » Freud dans un moyen détourné de se rassurer sur la véracité de ses hallucinations. - « Oui. Pourquoi vous avez rencontré quelqu’un qui me ressemblait ? J’ai un sosie humain ? Non impossible, mais un double organique, beaucoup plus probable… » Réfléchit le Docteur. - « La seule chose qui me différencie de mes confrères ce sont mes recherches sur le fonctionnement de la conscience et par extrapolation du cerveau, des rêves, des névroses. Est-ce nécessaire que je continue là ? » Freud en prenant en main la séance. - « C’est pas faux… » Admit le Docteur. - « Donc vous êtes partant ? Très bien alors je vous écoute. Vous n’avez plus qu’à vous confier, à me parler de ce qui vous passe à l’esprit… et heu.... ». Il se reprit en pensant au nombre d’idées qui pouvait jaillir de l’esprit de cet homme. Il devait avant tout le canaliser. « Non, vous allez directement commencer par votre enfance et passer en revue toutes les étapes importantes de votre vie. » - « J’ai 900 ans, et une vie très mouvementée ! Ça risque de prendre du temps. » L’avertit le Docteur. - « Qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ? Vous en savez plus sur mes théories que moi-même. Alors je ne vois pas bien en quoi je peux vous être utile. » S’offusqua Freud. - « Je ne sais pas, une méthode que l’histoire n’a pas retenue, une démarche ratée, une hypothèse invérifiée… Vous êtes un véritable génie, il doit bien y avoir autre chose que vous puissiez faire. » Il se retourna dans tous les sens sur son siège et un éclair traversa ses yeux. «Ah ça y est j’ai trouvé ! Il vous manque un divan. » S’écria fièrement le Docteur. - « Quoi ? » Freud. - « Un divan. Il vous manque un divan pour que vos patient s’allongent, se décontractent et se laisser aller aux confidences. Vous verrez, ça marchera mieux avec ! Bon à la fois, les gens viendrons plus pour déballer leur piteuse existence que pour vraiment guérir mais… » Expliqua le Docteur. - « Merci du conseil. On peut toujours essayer l’hypnose si vous préférez. Je suis plus à mon aise sur cette technique là. » Le coupa Freud en essayant une autre méthode. - « Mon cerveau n’est pas réceptif à l’hypnose. Par contre, moi je pourrais facilement vous hypnotiser. Non en fait, je pourrais lire dans vos pensées. C’est pas tout à fait la même chose, mais ça revient à peu près au même… Quoi ? » S’interrompit le Docteur.
Freud s’était adossé confortablement dans son siège, un sourire aux lèvres. Il n’était plus soucieux, mais silencieux, comme s’il avait trouvé la solution. Mais laquelle ?
- « Quoi ? » Le Docteur en réitérant sa question. - « Vous n’avez qu’à lire dans vos pensées. » Suggéra Freud. - « Oh… oui… brillant ! » Le Docteur en retrouvant son sourire.
Le Docteur se leva d’un bond, poussa les sièges et meubles qui l’encombraient et s’allongea sur le sol. Il leva la tête pour voir la figure de Freud dépasser du bureau.
- « Vous devriez aussi mettre un tapis au sol. » Lui conseilla le Docteur. - « Pourquoi ? » Freud. - « Pour éviter de salir mon costume ! » Le Docteur.
Freud secoua la tête dépité. Mais il savait que malgré son extravagance, cet individu n’avait pas forcément tord. Il contourna le bureau et prit la place de son patient sur le siège afin de l’avoir toujours dans son champ de vision. Il en tirerait peut-être des leçons pour l’avenir. Il saisit son carnet de note, un stylo et observa alors ce prétendu Docteur allongé sur le sol. Il était totalement décontracté, avait fermé les yeux et posé ses mains sur ses temps. Il semblait se concentrer, puis se mit à commenter à voix haute.
- « Bon alors voyons, remontons à la nuit dernière. Je suis avec Rose. On est chez Jackie. Elle nous a invités à manger. J’ai comme un mauvais pré-sentiment. Elle voudrait garder sa fille un peu plus longtemps. Mais Rose m’a promis de ne rester qu’une journée tant qu’il n’y avait pas de problème extraterrestre à l’horizon. Et il n’y en a pas eu. Mais elle a menti. Et on reste encore pour la nuit. J’ai pas droit à mon Tardis, juste au canapé du salon. Elles dorment toutes les deux, ainsi que tous ceux qui sont dans cet immeuble. Il n’y a que moi qui ne trouve pas le sommeil. Je m’occupe et apparemment je fais trop de bruit. Rose vient me chercher et m’invite dans sa chambre et dans son lit. Mais je ne trouve pas plus le sommeil à côté d’elle. Elle me demande de compter les Tardis, ce qui, par ailleurs, est vraiment absurde ! Puis finalement, je décris toutes les planètes, par ordre alphabétique en commença par les A. J’en suis seulement à la lettre C quand elle cesse de me répondre. Je me retourne, je me penche, je la pousse, je l’appelle, et… » Le Docteur en mimant toute la scène.
Le Docteur s’arrêta brusquement dans son récit et rouvrit les yeux instinctivement. Il avait comprit. Trois visites auprès du génialissime Dr Sigmund Freud pour comprendre que Jackie s’était moquée de lui ! Il n’avait jamais rêvé, s’était juste assoupi au petit matin à la lettre R. Et les trois « Rose » qu’il avait prononcé n’avaient rien d’inconscient ou d’érotique comme l’avait suggéré Jackie. Il se releva sous l’œil interrogateur de Freud, le prit dans ses bras et ajouta dans un élan d’euphorie :
- « Ahhaahha Sigmund, vous êtes un véritable génie ! »
Puis il se rua vers la sortie et disparut définitivement de la vie de docteur Sigmund Freud, sans lui avoir donné la moindre explication. Seul dans son cabinet, il crut presque entendre le bruit spécifique de cette drôle de boîte bleu qui apparaissait et disparaissait sans que personne n’y prête vraiment attention. Il se relaissa tomber dans son fauteuil, pensant demander à un de ses subordonnés de lui faire faire une psychanalyse. (A suivre) | |
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| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Sam 27 Fév - 13:02 | |
| Chapitre 5 – Retour aux insomniesRose était accoudée sur la rambarde devant l’appartement de sa mère. Une semaine qu’elle était rentrée et le temps lui paraissait bien trop long sans son Docteur. Surtout que celui-ci était partit précipitamment et au fond d’elle, elle avait toujours peur qu’il la ramène chez elle et l’abandonne pour de bon.
Sa mère était la seule heureuse dans cette histoire là. Heureuse d’avoir enfin sa fille à la maison et surtout sa fille pour elle toute seule. Heureuse de pouvoir lui faire des remarques sur les hommes auxquelles n’échappaient guère son Docteur. Mais malheureuse de voir sa tristesse, son inquiétude dans son regard quand ledit Docteur n’était pas à ses côtés. Elle avait préparé le thé de 17h et apporta une tasse à Rose qu’elle but dans un silence pour le moins pesant. Jackie cherchait les mots pour la réconforter quand le vrombissement du Tardis retentit avant d’apparaître au bas de l’immeuble et de redonner le sourire à sa fille. Elles le virent enfin sortir de la cabine téléphonique, jetant au passage un coup d’œil dans leur direction.
- « Et il revient avec des fleurs… un vrai gentleman, je te dis. » Rose pour contredire sa mère. - « Ou alors il a quelque chose à se faire pardonner. » Nuança celle-ci. - « Maman ! » La gronda Rose. - « Quoi ? C’est l’expérience qui parle… » Jackie en haussant les épaules.
Jackie rentra dans l’appartement laissant Rose seule sur le palier à attendre que son alien ne la rejoigne. Ce dernier monta les escaliers et arriva à hauteur de Rose qui ne semblait pas vouloir bouger. Il afficha un énorme sourire signifiant combien il était heureux de la retrouver. Puis il fit une moue du visage et avant de la prendre dans ses bras, il lui tendit le bouquet de fleur. Rose le regardait intriguée, se demandant ce que ça cachait. Elle savait par expérience que le Docteur n’agissait jamais par hasard, il avait forcément une idée bien précises derrière la tête.
- « C’est pour moi ? » Demanda-t-elle simplement. - « Oui. Des roses, rose, pour Rose. Tu ne trouves pas ça amusant ? » La tutoya le Docteur, comme il l’avait habitude de le faire quand le sujet de la conversation devenait personnel.
Il affichait toujours ce large sourire disant qu’il était fier de ses jeux de mot, ce même sourire qui la faisait fondre à chaque fois. Elle savait qu’elle ne lui résistait pas, et elle savait aussi qu’il savait qu’elle ne lui résistait pas. Alors elle prit sur elle, récupéra les fleurs et se dirigea à l’intérieur pour les mettre dans un vase avant d’ajouter :
- « Comme si on ne me l’avait jamais faite celle-là ! » - « Hein ! Qui ? Mickey ? » Le Docteur tiraillé par le fait d’avoir été comparé à un simple Humain, pire même, à Mickey !
Le Docteur l’avait suivi essayant d’en savoir plus sur l’identité de l’homme auquel Rose le comparait. La situation amusait Rose et probablement Jackie tout autant. Celle-ci ne le salua pas mais préféra lui rappeler sa récente excursion.
- « Alors Docteur, comment va ce cher Freud ? » Le taquina-t-elle. - « Un homme charmant… qui fait des merveilles. Si, si, je vous jure ! Et grâce à lui, Rose et moi allons faire la connaissance d’un homme tout aussi charmant. Enfin j’espère qu’il l’est. Il n’y a pas de raisons qu’il ne le soit pas, n’est-ce pas ? Elton Pope, il s’appelle Elton Pope. Avec un nom pareil, on ne peut pas être foncièrement mauvais. Hein, Jackie ? » Le Docteur en prenant sa revanche. - « Elton… Docteur, vous n’avez pas intérêt à faire ça. » Le menaça Jackie. - « Pourquoi ? Il n’est pas charmant ? » S’en amusa le Docteur. - « Je vous l’interdis. » Exclut Jackie. - « C’est qui cet Elton Pope ? » Intervint Rose à son tour.
Le silence revint brusquement dans l’appartement. Rose fixait le Docteur attendant une réponse de sa part. Le Docteur fixait Jackie se demandant ou non s’il allait prendre sa revanche. Jackie fixait le Docteur le défiant d’en dire plus.
- « Docteur ? » S’entêta Rose menaçante. - « Demandez à votre mère. » Répondit le Docteur. - « Maman ? » Rose en espérant une explication. - « Dîtes donc, on a largement dépassé l’heure du petit déjeuner. Vous ne deviez pas repartir… dans les étoiles ? » Jackie en changeant de sujet, quitte à chasser sa fille de chez elle avec ce fichu alien de Docteur. - « Vous avez raison, faudrait pas qu’on loupe la naissance de Niagara. C’est la future voie poivrée de l’univers. Dépêchez-vous Rose, vous avez déjà eu une semaine pour faire vos adieux ! » La pressa le Docteur, ravi de pouvoir s’éclipser aussi facilement.
Rose embrasa rapidement sa mère et accourut auprès du Docteur qui lui tendait la main sur le pas de la porte. Elle la saisit et referma derrière elle. Ils descendirent les marches du premier étage et Rose s’immobilisa, contraignant le docteur à en faire de même.
- « Elton Pope. C’est l’homme au pyjama ? » Demanda Rose, juste pour confirmation. - « Oui. » Le Docteur. - « Comment le savez-vous ? » Rose intriguée. - « Je suis un Seigneur du temps. Je sais tout sur tout ! » Se venta le Docteur. - « Il a marqué son nom sur l’étiquette de son pyjama ? » Déclara Rose en toute innocence. - « Oui. » Acquiesça le Docteur.
Ils éclatèrent de rire en reprenant leur route, courant de plus belle jusqu’au Tardis, sous l’œil de Jackie qui ne pouvait pas s’empêcher de les regarder partir à travers la fenêtre. C’était à son tour d’être triste et angoissée de voir sa fille repartir à travers l’espace et le temps. Mais ce qui la rassurait, c’est qu’elle était dans de bonnes mains, dans celles du Docteur. FIN. | |
| | | Cixi Impératrice
Messages : 2905
| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Jeu 18 Mar - 0:13 | |
| J'ai beaucoup aimé cette histoire. Surtout la partie ou il lance un mot et que Le Docteur est censé en répondre un seul. Un petit détail cependant, le Docteur écorche toujours le prénom de Mickey | |
| | | Pitchoune garde rapprochée de Methos
Messages : 2062
| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] Jeu 18 Mar - 21:48 | |
| Ah oui c'est vrai j'avais zapé pour Mickey... mais c'est surtout avec Nine, avec Ten, ils voyages un peu ensemble, et il s'adoucit avec lui^^ Pour ce qui est du mot du psy et de la réponse du Doc, c'est une pratique courante chez les psy... Et puis c'était drôle à imaginer les réponses que pouvaient fournir le Doc...
Heureuse que ça t'ai plu comme histoire et Merchi pour tes com's ^^ | |
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| Sujet: Re: « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] | |
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| | | | « Psychanalyse » - Doctor Who [Finie] | |
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