Le Faux Rhum de Methos
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Le Faux Rhum de Methos


 
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 HL - « Just married (ou presque) » [Finie]

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Pitchoune
garde rapprochée de Methos
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Pitchoune


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MessageSujet: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptySam 11 Sep - 11:42

Disclaimer :
L'univers et les personnages d'Highlander ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de MM Widen, Ryscher, Panzer et Davis.

Remerciement :
Merci à Atalante de m’avoir servie encore une fois de bêta. Et pour ta suggestion au niveau des cheveux, ça aurait pu être une idée intéressante, mais ça ne collait plus avec la suite du dialogue.

Défi Aout 2010 :
- Retrouvailles de Methos et Mac qui se sont perdus de vue depuis 15/20 ans.
- Methos est amoureux et sur le point de se marier… avec la fille adoptive de Mac ^^
- Mac découvre que Methos va épouser sa fille et Methos que Mac est son futur beau père seulement quelques semaines avant la cérémonie du mariage !!



« Just married (ou presque) »

Préambule.

Anne avait rencontré Duncan. Elle était tombée amoureuse de lui, puis s’était retrouvée enceinte... mais pas de lui ! L’écossais en avait fait son parti, mais contre toute attente, elle décida de ne pas continuer l'aventure. L'immortalité, elle ne pouvait pas vivre avec. Donc neuf mois plus tard elle accoucha, mais pas à l'hôpital. Elle avait perdu les eaux en plein éboulement d'un parking et attendait désespérément les secours, quand seul Duncan vint l’aider à mettre sa fille au monde. En remerciement, Anne avait donné au bébé, le nom de la mère de Duncan à savoir, Marie. Quelques jours plus tard, il lui avait tendu les clés de la maison qu’il venait de retaper et il disparut de sa vie.

Enfin, pas complètement puisque 13 ans plus tard, Marie avait réussi à le retrouver, persuadée qu'il était son père biologique. A partir de ce moment là, elle fit plus que maintenir le contact avec lui, le voyant les jours fériés et pendant les vacances un peu comme dans un système de garde partagée. Duncan l'amenait par delà les frontières sur un simple coup de tête, lui racontait toutes sortes de légende, lui apprenait diverses langues. Il lui arrivait même de parler d'Anne, de leur rencontre, mais jamais de leur rupture ni même de la raison de son abandon. Mais ça n'était pas vraiment important pour Marie, elle avait eu une enfance heureuse, loin du besoin et entouré de l'amour inconditionnel de sa mère.

Anne n'était pas vraiment pour s’engager dans une telle situation, mais d'un autre côté elle avait constaté un apaisement des conflits à la maison, alors elle avait laissé faire. John, son mari, n'avait rencontré Duncan qu’en de très rares occasions et elle même ne voulait pas le rencontrer. Pas à cause d’une mauvais entente, bien au contraire, elle avait la hantise de retomber sous son charme.

Chapitre 1.
Printemps 2022. Marie était adulte maintenant. Elle menait sa propre vie loin de ses parents et donnant de moins en moins de nouvelles à Duncan. Et ce pour une seule raison, elle était amoureuse. En fait, ce qu'elle éprouvait allait bien au delà de l'amour, mais il n'existait pas de mot pour le définir, alors elle se contenta du terme « amoureuse ». Marie pivota sur le côté pour dévorer des yeux l'homme qui lui procurait tant de bonheur. Il avait les paupières closes, les cheveux en bataille, le teint halé, un corps sec et un cerveau bien rempli. Elle savait qu'il était réveillé, mais qu'il faisait semblant de dormir pour retarder l'heure de se lever. Ça allait être la journée la plus angoissante de sa vie. La semaine précédente, Marie avait enfin daigné décrocher le téléphone pour parler à ses parents. Elle leur avait avoué avoir rencontré quelqu'un qu’elle voulait leur présenter car ils avaient décidé de se marier. Les reproches n'avaient pas tardé à fuser mais elle se sentait invincible avec l'homme de sa vie à ses côtés. Elle était sûre d'elle et de ses sentiments.

Seulement voilà, John Carter était le seul héritier d'une riche famille d'industriels ce qui faisait de Marie, sa fille adoptive une proie évidente pour les jeunes loups avides d'argent. Mais là, il était au pied du mur, pratiquement devant le fait accompli. Lui et Anne n'avaient pas beaucoup de marge de manœuvre vu la discussion qu'ils avaient eue avec leur fille quelques jours auparavant.

Marie était fière de présenter Adam à sa famille. S'il lui plaisait à elle, il ne pourrait que plaire à ses parents. Il ferait un mari idéal et un gendre tout aussi irréprochable. Il avait le don pour passer d'un personnage à l'autre, d'un éternel étudiant à un jeune prof, d'un garçon de la rue à un bourgeois de renom. Il était impressionnant dans cet exercice là. Aussi elle n'avait aucun doute sur l'effet qu'il ferait ce midi. Il avait de bonnes manières et pouvait tenir une discussion sur n'importe quel sujet quand bien même il s'agissait de parler de l'influence de la marée sur la reproduction des bigorneaux.

Adam vivait ce dimanche, jour du seigneur, comme un bond en arrière. De nos jours, le mariage n'était plus sacré, la rencontre avec les parents plus aussi formelle. Pourtant, il était bien habillé, non pas pour faire honneur à la messe sinon à sa future belle famille. Il se voyait presque devoir faire la révérence devant le chef de famille et demander la main de Marie. Il balaya cette image de son esprit et sortit de la voiture. Il huma l'air et s'attarda sur petit oisillon blanc. Ce n'était pas une colombe, mais il prit ça comme un signe de bon augure. Il ne connaissait pas le quartier, mais l'architecture de la maison lui rappela vaguement quelque chose... mais quoi ?!

- « Chéri, tu viens ? »

Marie l’extirpa de ses pensées et il la rattrapa en quatre enjambés juste au moment où elle franchissait la porte d'entrée. La première impression fut plutôt rassurante. Puis ils échangèrent des banalités sur un fond paradoxalement jovial pour des parents soucieux du nouveau petit ami de leur fille. Un toast sur leur mariage et un coup d'œil sur le dressage de la table qui lui laissa penser qu'il manquait un invité.

- « Tu ne m'as pas dis que t'étais fille unique ? » Adam pour se renseigner sur l’invité mystère.
- « Si pourquoi ? » Lui répondit Marie.

Il tendit son verre en direction de la table et tout le monde comprit sa question. Marie eut juste le temps d'interroger ses parents du regard qu'Anne prit les devants.

- « J'ai invité ton père. »
- « Mon père ? » Répéta Marie sous l'effet de la surprise.
- « Pour rien au monde il aurait manqué une telle annonce. »
- « Ton père ? » Interrogea Adam en fronçant des sourcils tout en s’attardant sur John.
- « Elle veut parler de mon père biologique. John est mon père adoptif. » Expliqua Marie.
- « Famille recomposée... » Comprit-il.
- « En quelque sorte. Duncan ne devrait plus trop tarder. » Répondit Anne en les invitant à se mettre à l’aise.

Duncan... ça devait bien fait 15 ou 20 ans qu'il n'avait pas entendu ce prénom là. Et à la réflexion, ça ne lui avait pas beaucoup manqué. En entendant que le dernier invité n'arrive, Marie entreprit de lui faire visiter les lieux. La maison n’était pas toute récente mais les travaux lui donnaient un charme fou. La bâtisse devait avoir quoi, une vingtaine d’année, peut-être un peu plus. Un frisson le parcourut, il connaissait cette maison. Pourtant à cette époque là, il vivait à Paris, et ne connaissait personne dans le coin. Marie avait stoppé la visite non sans un sourire, qu'il lui rendit volontiers en devinant la pièce suivante : sa chambre de petite fille. Il sentit les mains de sa promise l'entourer et le conduire jusqu'au lit où elle se laissa tomber en l'entraînant avec lui. Elle l'embrassa fougueusement et savoir ses parents dans la pièce adjacente, prêts à les surprendre déclencha en elle une envie irrésistible de corps à corps. Mais Adam n'était pas aussi disposé qu'elle. En fait il venait de ressentir une présence particulière, une présence indécelable pour n'importe quel mortel, mais terriblement identifiable chez les immortels. Adam bondit hors du lit, excité à l’idée de découvrir l'identité du nouvel arrivant, mais se stoppa net sous l’encadrement de la porte pour vérifier sa tenue. Parfait. Marie vint le rejoindre et elle quitta la chambre pour se précipiter dans les bras de son père. Un homme plutôt bien bâti, cheveux courts d’un brun grisonnant, abordant une barbe touffue poivre et sel, portant des lunettes de vue qu'il gardait au bout du nez, comme si elles le gênaient plus qu'autre chose. Un « Bonjour ma puce » suffit pour identifier la voix, Macleod !

Chapitre 2.
Duncan avait assisté à la naissance de Marie, puis n'avait plus eu de nouvelle pendant les 13 années qui suivirent, jusqu'au jour où elle débarqua chez lui en clamant haut et fort qu'elle était sa fille. Mais ces derniers temps, les visites de Marie s'étaient faites rares, tout autant que ses coups de fils. Elle était devenue une jeune femme avec de nouveaux centres d'intérêt qui l'empêchaient de remarquer les anomalies de Duncan. Macleod ne s’en était pas offensé, elle traversait l'âge où les hormones pullulaient. Puis un beau jour, il eut la surprise de reconnaître la voix d’Anne au téléphone.

- « Salut, je te dérange pas ? »
- « Jamais. Comment vas-tu ? »
- « Bien, bien. T’es au courant ? »
- « Non, qu’est-ce qu’il y a ? »
- « Marie va se marier. Je pensais qu’elle t’en aurait parlé. »
- « Oh… J’imagine qu’elle a d’autres choses à penser en ce moment. Tu n’as pas l’air ravie. »
- « Elle vient de le rencontrer. C’est un peu précipité tu ne trouves pas ? »
- « Hum… Ça a un rapport avec la fortune de la famille Carter ? »
- « Entre autre oui. Mais je m’inquiète surtout pour elle. Elle a l’air complètement accro à ce type et s’il l’utilise, elle va avoir le cœur brisé. Elle ne va jamais s’en remettre. »
- « Il y aura au moins un peu d’amour dans ce mariage. »
- « C’est pas drôle ! Il s’agit de Marie, je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose. »
- « Tu veux que je m’en charge ? »
- « Je voudrais ton avis. Viens manger à la maison, elle nous le présente officiellement dimanche midi. Tu pourras toujours te faire une idée. »
- « Si elle est amoureuse et qu’il a effectivement quelque chose à cacher, ça n’empêchera pas Marie de l’épouser. Bien au contraire, la seule chose qui va arriver, c’est qu’elle vous déteste. »
- « C’est bien pour ça que c’est toi qui va t’en charger. C’est bon pour dimanche ? »
- « Oui, bien sûr. »

Macleod avait raccroché et était resté sceptique. Sa fille lui échappait, il fallait bien que ça arrive un jour. Il l’avait toujours su, mais c’était difficile de se retrouver devant le fait accompli. Bientôt il ne pourrait plus revoir Marie. Elle et John n’étaient pas au courant de son immortalité et la situation serait de plus en plus compliquer à gérer. Et même s’il n’était pas son père, avant de l’abandonner, il voulait être sûr que l’homme qu’elle comptait épouser soit digne d’elle.

Avant toute chose, Duncan devait se vieillir un peu. Il ne pouvait pas s’inventer des rides, et ça faisait bien 10 ans qu’il avait adopté les cheveux courts. Mais il pouvait se teindre quelques cheveux pour les faire grisonnant. A cela, il décida de ne pas se raser espérant que sa barbe pousserait assez vite pour obtenir un minimum d’épaisseur afin de paraître plus âgé. Puis il opta pour une paire de lunette de vue, comme signe de presbytie banale pour les 50 ans qu’il était sensé faire. Il arrangea le col de sa chemise devant le miroir et se demanda s’il conduirait sa fille devant l’autel ou si ce privilège là reviendrait à John. D’un autre côté, le problème ne se poserait pas si ce mariage n’avait pas lieu… Il arriva devant la maison, et constata qu’elle était telle que dans ses souvenirs. Il revoyait Richie essayant de remettre la fenêtre de la terrasse dans ses gongs. Il sonna et fut reçu par Anne et échangea une poignée de main avec John, mais l’ambiance était tendue. Pas parce qu’il faisait face au mari d’Anne, mais parce qu’en ressentant ce buzz, il sut que les craintes d’Anne étaient bien plus réelles qu’elle ne le supposait. Duncan n’eut pas le temps de détailler l’immortel en question que Marie vint se jeter dans ses bras. Il n’eut pas non plus le temps de réagir que le futur marié se présenta de lui-même, la main tendue vers lui pour le saluer comme si c’était la première fois qu’ils se rencontraient.

- « Adam Pierson »

Macleod le dévisagea un instant, pas pour être sûr qu’il s’agissait bien de Methos, mais parce qu’il ne comprenait pas pourquoi il feignait de ne pas le connaître. Il devait avoir une bonne raison, et après quelques secondes de flottement, Duncan, s’avança à son tour pour lui rendre sa poignée de main et par la même occasion, continuer à jouer la comédie.

- « Duncan Macleod. »

Puisque à présent tout le monde était enfin réuni, ils passèrent sans plus attendre à l’apéritif histoire de délier les langues et de ne pas rester bêtement sur le perron. Ils apprirent à faire connaissance les uns des autres, Anne d’Adam, Duncan de John et John de Duncan et d’Adam. Duncan et Adam se contentèrent de faire semblant de s’intéresser à l’autre, par des banalités qui ne mettraient aucun des deux en porte-à-faux. Et au final, le diner se déroula de façon relativement agréable. L’heure du café arriva et Marie profita du débarrassage de table pour avoir une petite discussion informelle avec ses parents sur son homme. Les deux immortels se retrouvèrent donc en tête à tête. Ils se levèrent pour rejoindre la terrasse, s’appuyer sur le rempart et profiter de la vue qui avait considérablement changé depuis ces 26 dernières années.

- « Je me disais bien que je connaissais cette maison… » Lança Methos.
- « Moi c’est surtout tes coups de pinceaux que je reconnais dans cette maison. » Plaisanta Macleod. « C’est bon de te revoir. »

Duncan l’aurait volontiers pris dans ses bras, comme le font généralement de vieux amis quand ils se retrouvent, mais maintenant que la comédie s’était installée, ils devaient se cantonner à leurs rôles respectifs.

- « Sympa ta coupe de cheveux. » Remarqua Methos.
- « De quoi, les cheveux gris ? »
- « Non, les cheveux courts. »
- « Ça fait 10 ans que je les ai coupés ! » S’offusqua Duncan d’entendre toujours les mêmes commentaires.
- « Ça fait 20 ans qu’on ne s’est pas vu. »
- « Il n’appartient qu’à toi de remédier à cela. » Duncan en sous-entendant que Methos n’était pas du genre à donner des nouvelles.
- « J’ai pas l’intention de me marier tous les 10 ans. »
- « J’espère bien ! »

Un doux rayon de soleil traversa les feuilles du gigantesque peuplier devant eux. C’était un superbe dimanche printanier.

- « J’ai cru que t’allais m’étriper sur le pallier. » Lança Methos pour juger Macleod.

En ignorant connaître Macleod, Methos l’avait pris au dépourvu et il ne savait pas quelle réaction l’écossais aurait eut si le contexte avait été différent. Est-ce qu’il le voyait comme un ami de longue date ou comme un rival l’éloignant de sa fille. Discuter ici en terrain neutre était quand même la meilleure situation possible, parce qu’ils ne pourraient pas se défier devant des témoins.

- « T’es bien la dernière personne à laquelle je m’attendais. » Répondit Macleod simplement.
- « T’es déçu ? »
- « Qu’elle ait jeté son dévolu sur un immortel ? Oui. »
- « Alors j’ai ton approbation ? » Demanda Methos plus pour la forme.
- « Je n’y vois pas d’objection. Elle t’aime, tu l’aimes, moi ça me suffit. Tu l’aimes, n’est-ce pas ? » S’assura-t-il.
- « Bien sûr. »
- « Le seul truc, c’est qu’elle ne pourra pas te servir d’alibi si vous êtes mariés. »
- « D’alibi ? »
- « Au cas où tu croiserais un immortel sur ta route et que t’atterrisses chez les flics. »

Methos ne commenta pas. Il garda profond un silence, le regard perdu dans le vide.

- « Rassures-moi, elle est au courant ? » Demanda Duncan en interprétant son silence comme un mauvais signe.

Methos s’enferma dans un mutisme éloquent. Il se retourna, dos à la rambarde pour éviter d’avoir à croiser le regard de l’écossais et garda une attitude neutre.

- « Methos ? » Réitéra Duncan.
- « Hé ! Tu ne lui as rien dit non plus ! » Se défendit l’ancien, en sortant de son silence.
- « Oui mais moi, je ne vais pas l’épouser. »
- « Non, t’as choisi d’être son père, tu trouves que c’est mieux !? »

Duncan ne trouva rien à redire et préféra s’abstenir de tout commentaire. Et puis au fond, Methos n’avait pas tout à fait tord. S’il avait gardé contact avec sa fille, c’était la moindre des choses que de lui avouer qui il était. Mais le propos n’était pas là et la situation ne pouvait pas continuer ainsi.

- « Bon c’est pas grave, t’as encore le temps de lui annoncer avant la cérémonie. »
- « J’ai pas l’intention de lui raconter. » Articula Methos.
- « Pardon ? » Duncan en essayant de ne pas trop élever la voix.
- « Là, t’as vraiment envie de m’étriper, n’est-ce pas ? » Methos en voyant une ombre dans ces yeux.
- « Je sens que je ne vais pas tarder à sortir mon épée. Expliques-toi. »
- « Expliquer quoi ? »
- « Comment vas-tu t’y prendre quand tu croiseras le fer avec un autre immortel ? Qu’est-ce que tu lui diras quand la police débarquera pour t’interroger ? Comment tu vas justifier tous tes déménagements impulsifs ? Que vas-tu lui dire quand elle constatera que tu ne vieillis pas ? »
- « Elle n’en aura pas le temps. » Déclara simplement Methos en secouant la tête.
- « Tu vas t’enfuir au soupçon de sa part, c’est ça ? »
- « C’est la meilleure solution. »
- « Pour qui ? Pour toi ? »
- « Ne le prend pas comme ça… »

Malgré leurs efforts respectifs pour ne pas attirer l’attention sur eux, la discussion avait pris prit un sacré volume et devant l’agitation, les Lindsay-Carter s’approchèrent pour voir de quoi il en retournait et arrivèrent au moment le plus propice, celui de leur engueulade.

- « Il est hors de question que tu l’épouses, tu m’entends ?! »
- « Aucun problème vu qu’on est déjà mariés. Je l’ai épousé à Las Vegas le mois dernier. »

Trois paires de gros yeux se focalisèrent sur Methos puis sur Marie qui se mordit les lèvres, pour éviter de lâcher un juron.

- « Je suis désolée. Je ne savais pas comment vous l’annoncer, alors je me suis dit que se marier une seconde fois serait la meilleure de choses à faire. » S’excusa Marie.
- « Chérie, on devrait rentrer. Je ne suis plus le bienvenu ici. » Methos en cherchant à mettre les voiles au plus tôt.

Il n’attendit pas que la situation se dégrade davantage pour récupérer sa veste et disparaître dans le long couloir avant de franchir la porte d’entrée.

- « Je pensais que vous seriez heureux pour moi et tant pis si vous ne l’aimez pas. Quant-à toi Duncan, ne t’avise plus jamais de recommencer ça. Maman avait raison, c’était bien mieux sans toi. »

En quelques enjambées rapides, elle rattrapa son cher et tendre et ils disparurent en voiture, laissant le chaos derrière eux. Anne se retourna vers Duncan pour lui demander des explications. Non pas qu’elle soit déçue de sa réaction, bien au contraire, mais elle était curieuse des raisons de ce soudain revirement.

- « Alors heureuse ? Elle me déteste maintenant ! » Duncan en s’en prenant à Anne.
- « Quel est le problème ? » L’interrogea-t-elle.

Duncan la regarda, puis regarda John et fit un signe négatif de la tête avant de s’apprêter à prendre congé lui aussi. Mais Anne vit son manège et s’interposa.

- « Ils sont vraiment mariés. Alors quel est le problème ? »
- « Adam est un ami à moi, un vieil ami à moi, si tu vois ce que je veux dire. » Duncan en lui annonçant de façon détournée qu’Adam était immortel lui aussi.
- « Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? » Demanda John
- « Non. » Répondit Anne sans plus d’explication puis se tourna à l’attention de l’immortel. « Tu en es bien sûr ? »
- « Enfin ma chérie, il sait quand même reconnaître ses amis ! » Commenta John sans comprendre un seul mot de ce qui se disait.
- « Anne, il ne lui a rien dit. Et quand je pense à nous deux, je me dis qu’il n’a peut-être pas tout-à-fait tord. » Finit par dire Duncan avant de prendre lui aussi congé.

Il fit une sortie à l’identique de sa fille et de son gendre. Il était bouleversé par ce qu’il venait de dire. A la fois il comprenait Methos, et à la fois, il ne pourrait pas cautionner. Et Marie était au milieu de tout ça, prise en otage entre les craintes de sa famille et les mensonges de son mari. Methos était son gendre… Il avait du mal à s’y faire.



Dernière édition par Pitchoune le Jeu 28 Oct - 23:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptySam 11 Sep - 11:44


Chapitre 3.
Methos avait rencontré un charmant petit bout de femme répondant au doux nom de Marie. Elle était châtain avec un de ces regards ténébreux qui vous transpercent dès qu'elle pose les yeux sur vous. Et Methos n'y avait pas fait exception. Ils s'étaient vus, puis revus et ne s'étaient plus quittés. Ils avaient voyagé d'un pays à l'autre jusqu'à leur destination désormais finale : Las Vegas. C'était là-bas qu'il s'était rendu compte de la profondeur de ses sentiments. Et c'était là-bas qu'elle aussi lui avait fait part de ses propres sentiments. Marie n'était pas une mordue du mariage mais Las Vegas l'avait inspiré et elle lui avait demandé de lui faire un enfant. Il n'avait rien pu dire sous l'effet de la surprise et elle avait interprété ça comme un amour à sens unique. Mais il ne voulait pas la perdre, pas déjà, pas pour une broutille pareille. Alors Methos avait posé son genou droit à terre, l'avait regardé dans le blanc des yeux en lui caressant tendrement la main et il avait prononcé ces trois petits mots qui allaient lui changer la vie. Et en moins de dix minutes, ils étaient passés à l'acte, se retrouvant unis par les liens sacrés du mariage.

Ce n'était qu'en rentrant de leur lune de miel, que Marie s'était souvenue qu'elle avait une famille, et surtout qu'il fallait leur annoncer la nouvelle. Avec l’habitude, Methos ne se montrait pas pressé de rencontrer sa belle famille. Le futur lui donna raison. Sur tous les beaux-pères du monde, il fallait qu'il tombe sur Macleod ! Et un combat avec le Highlander était évidement à exclure. Il ne voulait pas devoir l'affronter, ne se sachant pas sûr d'en sortir vainqueur. Macleod était un problème. Il ne le laisserait pas fréquenter sa fille et lui même ne voulait pas l'abandonner si vite. Pas qu’il ne pouvait pas aimer toute une vie, mais aimer une mortelle était toujours compliqué parce qu’un jour ou l’autre il fallait dévoiler son immortalité. Par expérience, il avait compris que l’annoncer avant le mariage n’était pas une bonne solution s’il désirait vraiment se marier. En parler après le mariage n’était pas forcément mieux, surtout s’il voulait rester marié. La seule issue c’était de garder le silence. Mais là encore, la solution restait que provisoire car tôt ou tard elles se mettaient à poser des questions. Donc la fuite en temps voulu lui sembla un bon compromit. Mais il avait mauvaise conscience de leur laisser l’espoir de son possible retour. Il voulait juste leur rendre leurs libertés, leurs rêves… donc mourir était la seule véritable solution. Pas la moins douloureuse certes, mais la plus efficace. Et c’était sa ligne de conduite depuis des décennies maintenant. Sauf, qu’apparemment Macleod n'était pas de cet avis, et ça c'était un problème, un méga gros problème, même !

Methos n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit. Il s'était tourné sur le dos, mais voir le plafond l'oppressait. Il s'était tourné sur le ventre, mais sa respiration s'en retrouva obstruée. Il avait cherché du réconfort dans les bras de sa dulcinée, mais il n'était pas plus serein pour autant. Il s'attendait à voir débarquer Macleod à tout moment et ce n'est que lorsqu'il comprit ceci qu'il décida de se lever. Ce n’est que deux heures plus tard qu’il franchit le seuil de son appartement pour finalement rejoindre le dojo où l’écossais effectuait ses katas. Il déposa son sac et n’attendit pas la réaction de l’immortel. Il sortit son épée ce qui suffit à déclencher le duel. Il n’avait pas l’intention de le tuer, juste de s’attaquer à son égo en lui donnant une bonne correction.

- « Je ne demandais pas grand-chose, tu sais. Mais non, c’était plus fort, il a fallu que tu t’en mêles ! Tu ne pouvais pas seulement être heureux pour moi, ou pour ta fille. »

Methos faisait reculer Duncan sous ses coups prononcés sur le côté gauche. Le revers était toujours un point faible, même sur quelqu’un d’entrainé.

- « Si elle t’aimes vraiment, elle n’aura que faire que tu sois immortel. » Rétorqua Macleod.
- « Je n’ai qu’un seul mot à répondre : Anne. »

Duncan n’avait pas encore eu l’opportunité de placer une quelconque attaque, et les enchainements de Methos le surprirent par leur rapidité. Il n’avait pas l’habitude de voir Methos offensif. Et en même temps, il entretenait une conversation avec lui, ce qui le déconcentrait grandement. Il était plus en colère que dans une véritable optique de combat et lorsqu’il entendit le mot « Anne », il se figea une seconde pendant laquelle Methos en profita pour le coller dos au mur, son épée se rapprochant dangereusement de sa gorge.

- « Tu lui dois la vérité. Et si tu l’aimes vraiment, tu dois la laisser faire ses propres choix. » Parvint à articuler Macleod.
- « Et moi dans tout ça ? Je n’ai pas le droit d’être heureux ? Je n’ai pas le droit au bonheur ? »

Methos lui infligea un uppercut dans les cotes et un crochet dans la face. Si Duncan ne lâcha pas son épée, il se retrouva quand même au sol. Le côté positif était qu’il avait mis de la distance entre lui et son adversaire, ce qui lui donna l’occasion de se relever et d’attaquer en premier cette fois-ci.

- « Tu ne penses qu’à toi et à tes intérêts. Tu n’es qu’un égoïste ! »
- « Et toi un empêcheur de tourner en rond. »

Methos esquiva l’épée qui passa à quelques centimètres de lui, en baissant son buste et ne tarda pas à se redresser et à effectuer un petit bond pour éviter le tacle du Highlander.

- « Wahou quelle injure. » Le nargua Macleod.
- « Va te faire foutre. »

Methos reprit les devants et s’élança sur l’écossais sur un geste que n’importe quel guetteur aurait assimilé à du désespoir, mais lui avait déjà anticipé la botte de son cadet et il rééquilibra à nouveau le combat.

- « Si tu ne lui dis pas c’est moi qui le ferait. » Le menaça Macleod.
- « Fais comme tu voudras, de toute façon t’as déjà bousillé mon avenir avec elle. »

Ce n’est qu’à ce moment là qu’il fit le rapprochement avec le sac que trimballait Methos en arrivant. Il allait disparaître, encore une fois. Il s’apprêta à faire un commentaire, mais Methos se figea avant de dissimuler son épée. Il se retourna en faisant de même.

Chapitre 4.

Marie n’avait jamais rencontré son père, son vrai père biologique. Mais lors de sa treizième année, elle avait rencontré l’ex de sa mère et en avait déduit qu’il était son père. Ils avaient beau lui rabâcher que non, Marie n'en faisait qu'à sa tête. Elle était dans la phase critique qu'on appelait l'âge ingrat. Mais en vérité, elle avait juste du mal à accepter son beau père, ou plus exactement que quelqu'un d'autre qu'elle entre dans la vie de sa mère. Elle l'avait, pour ainsi dire toujours eu que pour elle, et l'arrivée de cet homme l'avait écarté de sa relation quasi fusionnelle avec sa mère. C’est alors qu'elle décida de renouer les liens avec celui qu'elle prenait pour son père. Elle ne comprenait pas l'obstinément à nier alors que tout concordait, les dates, la maison, les photos, leurs ressemblances, son prénom. Et ce dernier ne l’avait plus jamais déçu… jusqu’à ce jour où tout a basculé.

C’était le jour de ses fiançailles, et elle avait été ravie de présenter Adam à sa mère et à ses deux pères. Elle avait été ravie de l’accueil réservé à son futur époux. Mais elle avait vite déchanté. Arrivée au café, tout était parti en vrille. Elle se détestait d’avoir laissé son homme seul en tête à tête avec Duncan. Elle aurait dû se douter qu’il allait lui faire peur. C’était une habitude chez lui d’impressionner tous les garçons qu’elle lui présentait. Mais aujourd’hui elle était grande et c’était du sérieux. Elle en voulait à Duncan de l’avoir traité ainsi. Elle avait essayé de dédramatiser la situation, tout en essayant de savoir ce qui s’était réellement passé, mais Adam ne décolérait pas, ce qui était relativement étrange quand on connaissait l’imperturbabilité de l’homme en question. Duncan avait dû être plus que menaçant pour le mettre dans un tel état. Mais ce qui l’avait le plus blessé, c’est qu’il était parvenu à ses fins. Adam avait disparu. Le soir il s’était allongé à ses côtés et au petit matin, il n’était plus là. Il avait pris quelques affaires et laissé un mot : « Désolé ».

Désolé ? Elle aussi était désolée. Pas de la réaction de son père, ça elle pouvait s’y attendre ! Non elle était désolée d’avoir rencontré Adam, d’avoir accepté ses invitations, d’être tombée amoureuse et de s’être mariée avec lui. Elle était désolée d’avoir à reconnaître qu’une fois de plus son père avait raison, que les types qu’elle choisissait n’étaient pas à la hauteur. Elle avait pleuré toute la matinée puis s’était ruée chez ses parents pour obtenir du réconfort. John était vraiment compatissant et contre toute attente c’était sa propre mère qui se montra la plus distante.

- « C’est peut-être mieux ainsi. » Anne comme seul réconfort.
- « Comment peux-tu dire ça, il vient de me gâcher la vie ?! » S’indigna Marie.
- « Ça a un rapport à ce qu’il a dit ? » Demanda John en fronçant les sourcils.
- « Quoi tu lui as parlé ? Adam est venu ici ? » S’emballa Marie.
- « Non, je parlais de Duncan. Qu’est-ce qu’il voulait dire en disant qu’il n’avait pas tord ? Qu’est-ce qu’il s’est passé entre vous ? » Se renseigna John.

Elle les regarda tour à tour se demandant si oui ou non elle devait leur dire la vérité. Ça faisait plus de 25 ans qu’elle gardait le silence, qu’elle gardait la vérité pour elle.

- « Anne, j’ai tout accepté pour toi. J’ai accepté ton métier qui te prenait tout ton temps. J’ai accepté ta fille qui ne m’a pas rendu la vie facile. J’ai accepté de vivre dans la maison de ton ex alors que nous avons largement les moyens de déménager. J’ai accepté tes silences sur Duncan ce qui est de loin le plus difficile. Mais là, il ne s’agit pas de moi ou de ma jalousie, mais de ta fille. Tu lui dois une explication. Elle est majeure maintenant, elle a le droit de savoir. »

Anne réfléchit un long moment, en proie à un dilemme cornélien. Elle-même avait souffert de la situation. Elle aurait préféré ne pas savoir et s’était arrangée pour que sa fille n’y soit jamais confrontée. Tout à coup, elle se rendit compte qu’elle avait monumentalement échouée.

- « Cette histoire est complètement surréaliste. Même si je vous racontais, vous ne me croirez pas. »
- « Essaie toujours. » John en la poussant à se confesser.
- « Tout d’abord, il faut que tu saches que Duncan… n’est pas ton père. » Commença-t-elle en s’adressant principalement à sa fille.
- « Arrête un peu avec ça. » La stoppa Marie.
- « Quand j’ai rencontré Duncan, je me suis très vite attachée à lui. Il était très séduisant, rassurant, touchant de sincérité. Mais j’avais toujours l’impression qu’il me cachait quelque chose. On s’est souvent disputé à ce sujet là, et un soir je lui ai fixé un ultimatum : la vérité ou la séparation. Et en réponse, je l’ai vu tombé d’une trentaine d’étage. Les mois qui ont suivis ont été les plus horribles de ma vie. Et un beau jour, il m’a téléphoné pour me dire qu’il était prêt pour la vérité. »

Anne fit une pause dans son discours, attrapa la carafe d’eau, se servit un verre qu’elle bût d’un trait, et elle rentra dans le vif du sujet.

- « Depuis ce jour là, j’ai toujours regretté d’avoir posé la question. Marie, tu vivras mieux en ignorant toute cette histoire. Dis-toi que c’est vraiment le mieux qui puisse t’arriver. »
- « Maman ! »
- « Il m’a dit qu’il ne pouvait pas mourir. »
- « Très drôle ! »
- « Il a prit une balle perdue dans l’épaule. Et quand j’ai voulu le soigner, j’ai vu la plaie se guérir d’elle-même en moins de trois minutes. Il ne restait que le trou dans sa chemise et les traces de sang sur sa peau, pas même l’ombre d’une cicatrice. J’ai touché, c’était comme si rien ne s’était passé. J’étais tellement heureuse de le voir qu’il pouvait me raconter n’importe quoi. Et il m’a dit qu’il était immortel, qu’il ne pouvait pas vieillir, ni procréer. »
- « Mais moi ? Je suis bien là... »
- « Ce n’est pas ton père. Ton père est un fichu connard d’ambulancier qui n’avait en tête que de me mettre dans son lit et quand le temps des responsabilités est venu, il a déserté. »
- « Et Duncan ? »
- « Il aurait aimé jouer ce rôle là. Mais être immortel implique certaines règles qui vont à l’encontre de ce que je peux supporter. Chérie, ils s’entretuent après un duel à l’épée ! J’ai vu ce déchainement de violence dans leur rétine, dans la profondeur de leur âme. Mais le pire de tout c’est d’assister à ce déchainement de… tornades. Ils appellent ça un quickening, mais en fait ils se font foudroyer par la foudre. C’est insupportable. Je ne pouvais pas envisager ton avenir au côté d’un homme pareil. C’était vraiment impossible. »
- « Ok Duncan n’est pas mon père. Mais Adam dans tout ça ? » Marie en occultant les délires de sa mère.
- « Lui aussi est immortel. »
- « Tu ne sais donc plus quoi inventer. Maman, t’es vraiment pathétique ! » Dit-elle en se dirigeant vers la sortie. Anne l’interpella avant qu’elle ne franchisse la porte.
- « Où vas-tu ? »
- « Voir mon père ! » Dit-elle en claquant la porte.

Anne se sentait misérable car elle avait gardé ce secret pendant des années et maintenant qu’elle le dévoilait elle passait pour une cinglée aux yeux de sa propre fille et probablement aussi de son mari, vu le regard qui lui adressait.

Marie ne croyait pas un mot à l’histoire de sa mère. C’est vrai que Duncan ne faisait pas son âge, mais de là à dire qu’il ne pouvait pas vieillir il y avait tout de même une limite ! Il s’entretenait, faisait peut-être de la chirurgie esthétique. Après tout il, sortait toujours avec des femmes bien plus jeunes que lui. Elle coupa le moteur après s’être garée devant la salle de musculation au pied de l’immeuble de son père. Son cœur manqua un battement quand elle aperçut la voiture d’Adam. Elle se dépêcha de rejoindre l’entrée quand elle s’arrêta brusquement dans le sas avant de pénétrer dans le dojo à proprement parler. Duncan et Adam en plein duel, à l’épée et les coups étaient véridiques à en constater les entailles sur les vêtements et les traces de sangs sur leurs peaux. Elle reconnut l’épée d’Adam, qu’il lui cachait derrière la tête de lit mais dont il ne lui avait pas révélé l’existence. Elle dévisagea Duncan jusqu’à se rendre compte qu’effectivement il paraissait bien jeune, bien trop jeune pour être son père. Il n’avait plus ses lunettes, son affreuse barbe avait laissé place à un visage parfaitement rasé et ses cheveux poivres et sels étaient redevenus entièrement bruns. Il fallait qu’elle voie s’il avait des rides, ou une cicatrice prouvant un lifting. Elle poussa la lourde porte transparente et pénétra dans la salle d’entrainement du dojo, jusqu’à leur hauteur. C’est son époux qui la vit en premier, se figeant un instant avant de se redresser et de dissimuler tant bien que mal son arme derrière son dos, immédiatement imité par Duncan. Elle s’approcha de son père, demeura de longues secondes sans bouger, sans commenter, juste à l’étudier sous toutes les coutures. Puis elle se décida enfin.

- « Alors c’est vrai, elle avait raison… »
- « Ce n’est pas ce que tu crois. » Tenta Methos pris en flagrant délit.
- « Vous n’êtes pas en train de vous battre pour vous trancher la tête ? »
- « Quelle idée ! Bien sur que non… » Mentit-il.
- « … bien sûr que si ! T’as déshonoré l’honneur de ma fille. » Rectifia Duncan en faisant mine de reprendre le combat.
- « Je ne suis pas ta fille. » Répliqua Marie en s’interposant entre eux. « Mais merci quand même de te battre pour moi. » Puis elle se tourna vers son époux. « Et toi, pourquoi te bats-tu ? »
- « Pour sauver sa vie. » Répondit Duncan à sa place.
- « Papa ! » Le remit-elle en place. « Adam, à quoi ça rime tout ça ? Pourquoi tu me laisses tomber comme ça, sans un mot d’explication. Pardon, avec un seul mot d’explication ? »
- « C’est compliqué. »
- « Et tu n’as pas confiance en moi ? »
- « Ce n’est pas une question de confiance mais d’expérience. Je me suis marié 69 fois et aucune de mes femmes n’es parvenue à m’accepter tel que j’étais. Alors pourquoi serait-ce différent avec toi ? »
- « Il suffit d’une fois, tu sais. » Marie sans revenir sur les propos de son père.
- « Tu vas supporter de vivre avec un assassin ? De mentir à la police ? De n’avoir jamais d’enfant ? De passer pour une femme couguar dans quelques années ? »
- « Tu ne sais pas bien te vendre. » Lui sourit-elle gentiment.
- « Marie, c’est pas un jeu. Il arrivera une fois où Mac et moi on se battra pour de vrai et l’un de nous y laissera sa tête. C’est nos lois, et on ne peut pas y échapper. Mais toi oui. »
- « Sais-tu pourquoi je me suis mis à la recherche de mon père quand j’étais jeune ? C’est parce que ma mère était seule et ne semblait pas heureuse. J’étais là, mais il lui manquait quelque chose. Même l’arrivée de John ne l’a pas transcendé. Il pouvait tout lui offrir mais ça ne suffisait pas. Ses yeux ne se sont mis à pétiller que le jour où j’ai retrouvé Duncan. Et elle s’est précipitée dans les bras de John, alors qu’il était clair qu’elle était raide dingue de Duncan. Je n’ai jamais compris pourquoi elle a choisi une vie sans amour alors qu’elle l’avait à portée de main. Mais une chose est sure, c’est que je ne ferais pas la même erreur qu’elle. Adam Pierson, on est marié pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Et si ton immortalité est la pire des choses que notre mariage ait à affronter, alors… »

Elle n’eut pas le temps de terminer sa confession que Methos se jeta sur ses lèvres pour les emprisonner sous les siennes. Ses mains avaient déjà glissées de son cou pour descendre dans le dos, puis sur ses hanches pour maintenir un coller-serrer digne de ce nom. Ils ne s’étaient quittés que depuis quelques heures, mais déjà dans son esprit il avait commencé à faire son deuil. Et là, s’était comme si des années s’étaient écoulées et qu’il se retrouvait cruellement en manque d’affection. Duncan n’eut pas de mal à imaginer la suite et rien qu’à l’idée de se trouver dans la même pièce qu’eux à ce moment le mit terriblement mal à l’aise. Il ne s’agissait pas de n’importe quelle fille, c’était sa fille et les imaginer tous les deux étaient vraiment… malsain ! Il se racla la gorge pour leur signaler sa présence, et devant l’absence de séparation, il tenta un « Humhum » à haute voix.

- « Le problème, c’est que ce qui se passe à Las Vegas reste à Las Vegas. » Tenta-t-il pour attirer leur attention.

Les deux tourtereaux se détachèrent en moins d’une seconde pour se tourner vers leur interlocuteur et lui adresser un regard interrogateur.

- « Ben oui, un mariage à Las Vegas, n’est pas reconnu légalement à Seacouver. Donc théoriquement vous n’êtes pas vraiment marié… vous êtes juste… heu… presque mariés. »
- « Tu m’as l’air bien au courant. » Suspecta Methos en fixant son ami des yeux.
- « Ce n’est pas de moi qu’on parle ! »
- « On s’est déjà dit oui, on a consommé ce mariage… » Déclara Marie avant de se faire interrompre par les grognements de son père.
- « Pitié, épargnez-moi les détails ! »
- « … alors pour moi, on est déjà marié. » Poursuivit-elle.
- « Tu veux repartir une lune de miel ? » Lui proposa Methos.
- « Juste me remémorer notre nuit de noce. » Lui susurra-t-elle.
- « Ahahahahh » Cria Macleod en se bouchant les oreilles avant de disparaître dans l’ascenseur.

Epilogue.
A leur première rencontre, John était tombé sous le charme d’Anne. Malheureusement pour lui, à leur première rencontre, Marie n’avait pas était conquise. Il s’était difficilement fait accepter par la fille de sa nouvelle compagne. Mais s’il n’y avait eu que ça… Il y avait un autre homme. Son ex. Un certain Duncan dont il ne savait pas très bien s’il était le père de Marie. Il ne s’était pas lié d’amitié avec lui, et n’y tenait pas vraiment. Mais il était heureux qu’Anne n’ait pas non plus cette envie, malgré le fait que Marie ait décidé de le retrouver. Et bizarrement les tensions entre lui et Marie s’étaient apaisées. Ce Duncan était finalement une bonne chose… tant qu’il restait à l’écart d’Anne bien sûr ! Il était jaloux, ça ne faisait aucun doute, mais il prenait sur lui.

Et puis survint le jour des fiançailles de Marie. Il ressentit un moment de panique quand il vit son concurrent, comprenant qu’il ne serait jamais à la hauteur. Anne ne l’avait jamais regardé de cette façon, n’avait jamais été aussi complice avec lui. Puis, plus tard dans l’après-midi, il avait perçu un moment d’euphorie quand Marie s’en était prise à Duncan après qu’il se soit accroché avec son futur gendre. Et plus que jamais il eut un moment d’incertitude quand le lendemain, sa femme leur raconta la vérité. Le fond était surréaliste, mais ses émotions bien trop réalistes pour n’être que du vent. Soudain il eut peur. Pas de la perdre, mais plutôt de ne l’avoir jamais eu. Il ferma les yeux et eut soudain la certitude que pendant toutes ces années, elle ne lui avait jamais appartenue, qu’elle ne s’était donné qu’à Duncan. Une larme s’échappa au coin de l’œil, là, où ses premières rides étaient apparues, là où malgré ces soi-disant 50 ans, Duncan n’en avait toujours pas. Alors une seconde larme vint rejoindre la première, puis une troisième jusqu’à qu’il ne puisse plus les contenir toutes et éclata en un profond sanglot.

On frappa à la porte pour savoir s’il était fin prêt. Il s’essuya les yeux, noua une dernière fois sa cravate, ferma son veston et sortit conduire sa fille adoptive devant l’autel. Elle était magnifique et lui avait les yeux rouges, comme ému de la laisser à un autre homme. Et Duncan était là, toujours présent dans les environs et là en l’occurrence en tant que témoin d’Adam. Lui aussi avait souffert dans cette relation, c’est ce qui au fond, apaisa John.

Fin.
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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptyJeu 30 Sep - 18:15

@ Pitchoune,

J'ai commencé ma lecture... mais je suis très lente.
Tu veux un retour au fil de ma lecture quand même, ou un retour global ?
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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptyJeu 30 Sep - 18:56

Rooh un com's ^^ Je croyais que ma fic allait tomber dans les oubliettes !

Ben écoute moi ça m'est égal. Mais à la fois si tu lis qu'un chapitre après l'autre, il vaut peut-être mieux que tu me mettes un retour au fil de ta lecture sinon, t'auras tout oublié quand t'auras fini ta lecture....
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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptyJeu 30 Sep - 20:22

Nan, mais tkt... je prends des notes Wink
je mets au propre et je te poste le début de mon retour... tu auras mes impressions à chaud et en direct...

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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptyJeu 28 Oct - 11:32

Bon, je ne suis pas très très forte en commentaire... Je fais surtout du subjectif...

J'avais déjà lu cette fanfic lors de ma quête sur le web et avant de tomber sur ce fofo.

Donc je l'ai relue.

Et ben j'aime bien. L'histoire est cohérente et plutôt bien écrite. On sent que tu connais bien les perso et leur réaction. (et ça, ça fait plaisir... parce que j'en ai lu des trucs où je me suis dit "heu... c'est bien du HL ça?")

Et puis ya de l'amouuuuuuur!

Bref, j'ai déjà dit que j'aimais?
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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptyVen 29 Oct - 17:08

Merci d'avoir laissé un com's ^^ Tu l'avais déjà lu où cette fic? Je l'ai posté que récemment sur le site à Fred.
Pour l'amour, le mariage et Cie, c'était le thèm du défi de Némi ^^, mais j'avais déjà une trame à l'esprit.
Et je suis heureuse que ça t'ai plu ^^

PS: Très bon com's pour une première fois ! LOL !!!!!
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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptyVen 29 Oct - 19:42

Beuh... de rien... ce fut un plaisir!

En même temps, je l'avais déjà lu sur Fanfic.net et c'était peut-être 2 jours avant mon inscription ici et environ 2 jours après avoir eu une Highlanderite aiguë qui m'a obligé à revoir la série! Et de fil en aiguille... bah... voila...

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MessageSujet: Re: HL - « Just married (ou presque) » [Finie]   HL - « Just married (ou presque) » [Finie] EmptySam 30 Oct - 15:17

Je trouve que le défi de Némi n'était pas simple, car le sujet était très restrictif.Et tu t'en es super bien tiré, sachant en plus, tu as écris cette fic en peu de temps.
J'aime bien la façon dont tu as introduit la fille de Mac en te servant de l'existant, sans avoir à inventer un nouveau personnage.
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