Disclaimer :
L'univers et les personnages d'Highlander ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de MM Widen, Ryscher, Panzer et Davis.
Remerciement :
Merci à Atalante de m’avoir servie encore une fois de bêta. Et pour ta suggestion au niveau des cheveux, ça aurait pu être une idée intéressante, mais ça ne collait plus avec la suite du dialogue.
Défi Aout 2010 :
- Retrouvailles de Methos et Mac qui se sont perdus de vue depuis 15/20 ans.
- Methos est amoureux et sur le point de se marier… avec la fille adoptive de Mac ^^
- Mac découvre que Methos va épouser sa fille et Methos que Mac est son futur beau père seulement quelques semaines avant la cérémonie du mariage !!
« Just married (ou presque) »
Préambule.Anne avait rencontré Duncan. Elle était tombée amoureuse de lui, puis s’était retrouvée enceinte... mais pas de lui ! L’écossais en avait fait son parti, mais contre toute attente, elle décida de ne pas continuer l'aventure. L'immortalité, elle ne pouvait pas vivre avec. Donc neuf mois plus tard elle accoucha, mais pas à l'hôpital. Elle avait perdu les eaux en plein éboulement d'un parking et attendait désespérément les secours, quand seul Duncan vint l’aider à mettre sa fille au monde. En remerciement, Anne avait donné au bébé, le nom de la mère de Duncan à savoir, Marie. Quelques jours plus tard, il lui avait tendu les clés de la maison qu’il venait de retaper et il disparut de sa vie.
Enfin, pas complètement puisque 13 ans plus tard, Marie avait réussi à le retrouver, persuadée qu'il était son père biologique. A partir de ce moment là, elle fit plus que maintenir le contact avec lui, le voyant les jours fériés et pendant les vacances un peu comme dans un système de garde partagée. Duncan l'amenait par delà les frontières sur un simple coup de tête, lui racontait toutes sortes de légende, lui apprenait diverses langues. Il lui arrivait même de parler d'Anne, de leur rencontre, mais jamais de leur rupture ni même de la raison de son abandon. Mais ça n'était pas vraiment important pour Marie, elle avait eu une enfance heureuse, loin du besoin et entouré de l'amour inconditionnel de sa mère.
Anne n'était pas vraiment pour s’engager dans une telle situation, mais d'un autre côté elle avait constaté un apaisement des conflits à la maison, alors elle avait laissé faire. John, son mari, n'avait rencontré Duncan qu’en de très rares occasions et elle même ne voulait pas le rencontrer. Pas à cause d’une mauvais entente, bien au contraire, elle avait la hantise de retomber sous son charme.
Chapitre 1.Printemps 2022. Marie était adulte maintenant. Elle menait sa propre vie loin de ses parents et donnant de moins en moins de nouvelles à Duncan. Et ce pour une seule raison, elle était amoureuse. En fait, ce qu'elle éprouvait allait bien au delà de l'amour, mais il n'existait pas de mot pour le définir, alors elle se contenta du terme « amoureuse ». Marie pivota sur le côté pour dévorer des yeux l'homme qui lui procurait tant de bonheur. Il avait les paupières closes, les cheveux en bataille, le teint halé, un corps sec et un cerveau bien rempli. Elle savait qu'il était réveillé, mais qu'il faisait semblant de dormir pour retarder l'heure de se lever. Ça allait être la journée la plus angoissante de sa vie. La semaine précédente, Marie avait enfin daigné décrocher le téléphone pour parler à ses parents. Elle leur avait avoué avoir rencontré quelqu'un qu’elle voulait leur présenter car ils avaient décidé de se marier. Les reproches n'avaient pas tardé à fuser mais elle se sentait invincible avec l'homme de sa vie à ses côtés. Elle était sûre d'elle et de ses sentiments.
Seulement voilà, John Carter était le seul héritier d'une riche famille d'industriels ce qui faisait de Marie, sa fille adoptive une proie évidente pour les jeunes loups avides d'argent. Mais là, il était au pied du mur, pratiquement devant le fait accompli. Lui et Anne n'avaient pas beaucoup de marge de manœuvre vu la discussion qu'ils avaient eue avec leur fille quelques jours auparavant.
Marie était fière de présenter Adam à sa famille. S'il lui plaisait à elle, il ne pourrait que plaire à ses parents. Il ferait un mari idéal et un gendre tout aussi irréprochable. Il avait le don pour passer d'un personnage à l'autre, d'un éternel étudiant à un jeune prof, d'un garçon de la rue à un bourgeois de renom. Il était impressionnant dans cet exercice là. Aussi elle n'avait aucun doute sur l'effet qu'il ferait ce midi. Il avait de bonnes manières et pouvait tenir une discussion sur n'importe quel sujet quand bien même il s'agissait de parler de l'influence de la marée sur la reproduction des bigorneaux.
Adam vivait ce dimanche, jour du seigneur, comme un bond en arrière. De nos jours, le mariage n'était plus sacré, la rencontre avec les parents plus aussi formelle. Pourtant, il était bien habillé, non pas pour faire honneur à la messe sinon à sa future belle famille. Il se voyait presque devoir faire la révérence devant le chef de famille et demander la main de Marie. Il balaya cette image de son esprit et sortit de la voiture. Il huma l'air et s'attarda sur petit oisillon blanc. Ce n'était pas une colombe, mais il prit ça comme un signe de bon augure. Il ne connaissait pas le quartier, mais l'architecture de la maison lui rappela vaguement quelque chose... mais quoi ?!
- « Chéri, tu viens ? »
Marie l’extirpa de ses pensées et il la rattrapa en quatre enjambés juste au moment où elle franchissait la porte d'entrée. La première impression fut plutôt rassurante. Puis ils échangèrent des banalités sur un fond paradoxalement jovial pour des parents soucieux du nouveau petit ami de leur fille. Un toast sur leur mariage et un coup d'œil sur le dressage de la table qui lui laissa penser qu'il manquait un invité.
- « Tu ne m'as pas dis que t'étais fille unique ? » Adam pour se renseigner sur l’invité mystère.
- « Si pourquoi ? » Lui répondit Marie.
Il tendit son verre en direction de la table et tout le monde comprit sa question. Marie eut juste le temps d'interroger ses parents du regard qu'Anne prit les devants.
- « J'ai invité ton père. »
- « Mon père ? » Répéta Marie sous l'effet de la surprise.
- « Pour rien au monde il aurait manqué une telle annonce. »
- « Ton père ? » Interrogea Adam en fronçant des sourcils tout en s’attardant sur John.
- « Elle veut parler de mon père biologique. John est mon père adoptif. » Expliqua Marie.
- « Famille recomposée... » Comprit-il.
- « En quelque sorte. Duncan ne devrait plus trop tarder. » Répondit Anne en les invitant à se mettre à l’aise.
Duncan... ça devait bien fait 15 ou 20 ans qu'il n'avait pas entendu ce prénom là. Et à la réflexion, ça ne lui avait pas beaucoup manqué. En entendant que le dernier invité n'arrive, Marie entreprit de lui faire visiter les lieux. La maison n’était pas toute récente mais les travaux lui donnaient un charme fou. La bâtisse devait avoir quoi, une vingtaine d’année, peut-être un peu plus. Un frisson le parcourut, il connaissait cette maison. Pourtant à cette époque là, il vivait à Paris, et ne connaissait personne dans le coin. Marie avait stoppé la visite non sans un sourire, qu'il lui rendit volontiers en devinant la pièce suivante : sa chambre de petite fille. Il sentit les mains de sa promise l'entourer et le conduire jusqu'au lit où elle se laissa tomber en l'entraînant avec lui. Elle l'embrassa fougueusement et savoir ses parents dans la pièce adjacente, prêts à les surprendre déclencha en elle une envie irrésistible de corps à corps. Mais Adam n'était pas aussi disposé qu'elle. En fait il venait de ressentir une présence particulière, une présence indécelable pour n'importe quel mortel, mais terriblement identifiable chez les immortels. Adam bondit hors du lit, excité à l’idée de découvrir l'identité du nouvel arrivant, mais se stoppa net sous l’encadrement de la porte pour vérifier sa tenue. Parfait. Marie vint le rejoindre et elle quitta la chambre pour se précipiter dans les bras de son père. Un homme plutôt bien bâti, cheveux courts d’un brun grisonnant, abordant une barbe touffue poivre et sel, portant des lunettes de vue qu'il gardait au bout du nez, comme si elles le gênaient plus qu'autre chose. Un « Bonjour ma puce » suffit pour identifier la voix, Macleod !
Chapitre 2.Duncan avait assisté à la naissance de Marie, puis n'avait plus eu de nouvelle pendant les 13 années qui suivirent, jusqu'au jour où elle débarqua chez lui en clamant haut et fort qu'elle était sa fille. Mais ces derniers temps, les visites de Marie s'étaient faites rares, tout autant que ses coups de fils. Elle était devenue une jeune femme avec de nouveaux centres d'intérêt qui l'empêchaient de remarquer les anomalies de Duncan. Macleod ne s’en était pas offensé, elle traversait l'âge où les hormones pullulaient. Puis un beau jour, il eut la surprise de reconnaître la voix d’Anne au téléphone.
- « Salut, je te dérange pas ? »
- « Jamais. Comment vas-tu ? »
- « Bien, bien. T’es au courant ? »
- « Non, qu’est-ce qu’il y a ? »
- « Marie va se marier. Je pensais qu’elle t’en aurait parlé. »
- « Oh… J’imagine qu’elle a d’autres choses à penser en ce moment. Tu n’as pas l’air ravie. »
- « Elle vient de le rencontrer. C’est un peu précipité tu ne trouves pas ? »
- « Hum… Ça a un rapport avec la fortune de la famille Carter ? »
- « Entre autre oui. Mais je m’inquiète surtout pour elle. Elle a l’air complètement accro à ce type et s’il l’utilise, elle va avoir le cœur brisé. Elle ne va jamais s’en remettre. »
- « Il y aura au moins un peu d’amour dans ce mariage. »
- « C’est pas drôle ! Il s’agit de Marie, je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose. »
- « Tu veux que je m’en charge ? »
- « Je voudrais ton avis. Viens manger à la maison, elle nous le présente officiellement dimanche midi. Tu pourras toujours te faire une idée. »
- « Si elle est amoureuse et qu’il a effectivement quelque chose à cacher, ça n’empêchera pas Marie de l’épouser. Bien au contraire, la seule chose qui va arriver, c’est qu’elle vous déteste. »
- « C’est bien pour ça que c’est toi qui va t’en charger. C’est bon pour dimanche ? »
- « Oui, bien sûr. »
Macleod avait raccroché et était resté sceptique. Sa fille lui échappait, il fallait bien que ça arrive un jour. Il l’avait toujours su, mais c’était difficile de se retrouver devant le fait accompli. Bientôt il ne pourrait plus revoir Marie. Elle et John n’étaient pas au courant de son immortalité et la situation serait de plus en plus compliquer à gérer. Et même s’il n’était pas son père, avant de l’abandonner, il voulait être sûr que l’homme qu’elle comptait épouser soit digne d’elle.
Avant toute chose, Duncan devait se vieillir un peu. Il ne pouvait pas s’inventer des rides, et ça faisait bien 10 ans qu’il avait adopté les cheveux courts. Mais il pouvait se teindre quelques cheveux pour les faire grisonnant. A cela, il décida de ne pas se raser espérant que sa barbe pousserait assez vite pour obtenir un minimum d’épaisseur afin de paraître plus âgé. Puis il opta pour une paire de lunette de vue, comme signe de presbytie banale pour les 50 ans qu’il était sensé faire. Il arrangea le col de sa chemise devant le miroir et se demanda s’il conduirait sa fille devant l’autel ou si ce privilège là reviendrait à John. D’un autre côté, le problème ne se poserait pas si ce mariage n’avait pas lieu… Il arriva devant la maison, et constata qu’elle était telle que dans ses souvenirs. Il revoyait Richie essayant de remettre la fenêtre de la terrasse dans ses gongs. Il sonna et fut reçu par Anne et échangea une poignée de main avec John, mais l’ambiance était tendue. Pas parce qu’il faisait face au mari d’Anne, mais parce qu’en ressentant ce buzz, il sut que les craintes d’Anne étaient bien plus réelles qu’elle ne le supposait. Duncan n’eut pas le temps de détailler l’immortel en question que Marie vint se jeter dans ses bras. Il n’eut pas non plus le temps de réagir que le futur marié se présenta de lui-même, la main tendue vers lui pour le saluer comme si c’était la première fois qu’ils se rencontraient.
- « Adam Pierson »
Macleod le dévisagea un instant, pas pour être sûr qu’il s’agissait bien de Methos, mais parce qu’il ne comprenait pas pourquoi il feignait de ne pas le connaître. Il devait avoir une bonne raison, et après quelques secondes de flottement, Duncan, s’avança à son tour pour lui rendre sa poignée de main et par la même occasion, continuer à jouer la comédie.
- « Duncan Macleod. »
Puisque à présent tout le monde était enfin réuni, ils passèrent sans plus attendre à l’apéritif histoire de délier les langues et de ne pas rester bêtement sur le perron. Ils apprirent à faire connaissance les uns des autres, Anne d’Adam, Duncan de John et John de Duncan et d’Adam. Duncan et Adam se contentèrent de faire semblant de s’intéresser à l’autre, par des banalités qui ne mettraient aucun des deux en porte-à-faux. Et au final, le diner se déroula de façon relativement agréable. L’heure du café arriva et Marie profita du débarrassage de table pour avoir une petite discussion informelle avec ses parents sur son homme. Les deux immortels se retrouvèrent donc en tête à tête. Ils se levèrent pour rejoindre la terrasse, s’appuyer sur le rempart et profiter de la vue qui avait considérablement changé depuis ces 26 dernières années.
- « Je me disais bien que je connaissais cette maison… » Lança Methos.
- « Moi c’est surtout tes coups de pinceaux que je reconnais dans cette maison. » Plaisanta Macleod. « C’est bon de te revoir. »
Duncan l’aurait volontiers pris dans ses bras, comme le font généralement de vieux amis quand ils se retrouvent, mais maintenant que la comédie s’était installée, ils devaient se cantonner à leurs rôles respectifs.
- « Sympa ta coupe de cheveux. » Remarqua Methos.
- « De quoi, les cheveux gris ? »
- « Non, les cheveux courts. »
- « Ça fait 10 ans que je les ai coupés ! » S’offusqua Duncan d’entendre toujours les mêmes commentaires.
- « Ça fait 20 ans qu’on ne s’est pas vu. »
- « Il n’appartient qu’à toi de remédier à cela. » Duncan en sous-entendant que Methos n’était pas du genre à donner des nouvelles.
- « J’ai pas l’intention de me marier tous les 10 ans. »
- « J’espère bien ! »
Un doux rayon de soleil traversa les feuilles du gigantesque peuplier devant eux. C’était un superbe dimanche printanier.
- « J’ai cru que t’allais m’étriper sur le pallier. » Lança Methos pour juger Macleod.
En ignorant connaître Macleod, Methos l’avait pris au dépourvu et il ne savait pas quelle réaction l’écossais aurait eut si le contexte avait été différent. Est-ce qu’il le voyait comme un ami de longue date ou comme un rival l’éloignant de sa fille. Discuter ici en terrain neutre était quand même la meilleure situation possible, parce qu’ils ne pourraient pas se défier devant des témoins.
- « T’es bien la dernière personne à laquelle je m’attendais. » Répondit Macleod simplement.
- « T’es déçu ? »
- « Qu’elle ait jeté son dévolu sur un immortel ? Oui. »
- « Alors j’ai ton approbation ? » Demanda Methos plus pour la forme.
- « Je n’y vois pas d’objection. Elle t’aime, tu l’aimes, moi ça me suffit. Tu l’aimes, n’est-ce pas ? » S’assura-t-il.
- « Bien sûr. »
- « Le seul truc, c’est qu’elle ne pourra pas te servir d’alibi si vous êtes mariés. »
- « D’alibi ? »
- « Au cas où tu croiserais un immortel sur ta route et que t’atterrisses chez les flics. »
Methos ne commenta pas. Il garda profond un silence, le regard perdu dans le vide.
- « Rassures-moi, elle est au courant ? » Demanda Duncan en interprétant son silence comme un mauvais signe.
Methos s’enferma dans un mutisme éloquent. Il se retourna, dos à la rambarde pour éviter d’avoir à croiser le regard de l’écossais et garda une attitude neutre.
- « Methos ? » Réitéra Duncan.
- « Hé ! Tu ne lui as rien dit non plus ! » Se défendit l’ancien, en sortant de son silence.
- « Oui mais moi, je ne vais pas l’épouser. »
- « Non, t’as choisi d’être son père, tu trouves que c’est mieux !? »
Duncan ne trouva rien à redire et préféra s’abstenir de tout commentaire. Et puis au fond, Methos n’avait pas tout à fait tord. S’il avait gardé contact avec sa fille, c’était la moindre des choses que de lui avouer qui il était. Mais le propos n’était pas là et la situation ne pouvait pas continuer ainsi.
- « Bon c’est pas grave, t’as encore le temps de lui annoncer avant la cérémonie. »
- « J’ai pas l’intention de lui raconter. » Articula Methos.
- « Pardon ? » Duncan en essayant de ne pas trop élever la voix.
- « Là, t’as vraiment envie de m’étriper, n’est-ce pas ? » Methos en voyant une ombre dans ces yeux.
- « Je sens que je ne vais pas tarder à sortir mon épée. Expliques-toi. »
- « Expliquer quoi ? »
- « Comment vas-tu t’y prendre quand tu croiseras le fer avec un autre immortel ? Qu’est-ce que tu lui diras quand la police débarquera pour t’interroger ? Comment tu vas justifier tous tes déménagements impulsifs ? Que vas-tu lui dire quand elle constatera que tu ne vieillis pas ? »
- « Elle n’en aura pas le temps. » Déclara simplement Methos en secouant la tête.
- « Tu vas t’enfuir au soupçon de sa part, c’est ça ? »
- « C’est la meilleure solution. »
- « Pour qui ? Pour toi ? »
- « Ne le prend pas comme ça… »
Malgré leurs efforts respectifs pour ne pas attirer l’attention sur eux, la discussion avait pris prit un sacré volume et devant l’agitation, les Lindsay-Carter s’approchèrent pour voir de quoi il en retournait et arrivèrent au moment le plus propice, celui de leur engueulade.
- « Il est hors de question que tu l’épouses, tu m’entends ?! »
- « Aucun problème vu qu’on est déjà mariés. Je l’ai épousé à Las Vegas le mois dernier. »
Trois paires de gros yeux se focalisèrent sur Methos puis sur Marie qui se mordit les lèvres, pour éviter de lâcher un juron.
- « Je suis désolée. Je ne savais pas comment vous l’annoncer, alors je me suis dit que se marier une seconde fois serait la meilleure de choses à faire. » S’excusa Marie.
- « Chérie, on devrait rentrer. Je ne suis plus le bienvenu ici. » Methos en cherchant à mettre les voiles au plus tôt.
Il n’attendit pas que la situation se dégrade davantage pour récupérer sa veste et disparaître dans le long couloir avant de franchir la porte d’entrée.
- « Je pensais que vous seriez heureux pour moi et tant pis si vous ne l’aimez pas. Quant-à toi Duncan, ne t’avise plus jamais de recommencer ça. Maman avait raison, c’était bien mieux sans toi. »
En quelques enjambées rapides, elle rattrapa son cher et tendre et ils disparurent en voiture, laissant le chaos derrière eux. Anne se retourna vers Duncan pour lui demander des explications. Non pas qu’elle soit déçue de sa réaction, bien au contraire, mais elle était curieuse des raisons de ce soudain revirement.
- « Alors heureuse ? Elle me déteste maintenant ! » Duncan en s’en prenant à Anne.
- « Quel est le problème ? » L’interrogea-t-elle.
Duncan la regarda, puis regarda John et fit un signe négatif de la tête avant de s’apprêter à prendre congé lui aussi. Mais Anne vit son manège et s’interposa.
- « Ils sont vraiment mariés. Alors quel est le problème ? »
- « Adam est un ami à moi, un vieil ami à moi, si tu vois ce que je veux dire. » Duncan en lui annonçant de façon détournée qu’Adam était immortel lui aussi.
- « Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? » Demanda John
- « Non. » Répondit Anne sans plus d’explication puis se tourna à l’attention de l’immortel. « Tu en es bien sûr ? »
- « Enfin ma chérie, il sait quand même reconnaître ses amis ! » Commenta John sans comprendre un seul mot de ce qui se disait.
- « Anne, il ne lui a rien dit. Et quand je pense à nous deux, je me dis qu’il n’a peut-être pas tout-à-fait tord. » Finit par dire Duncan avant de prendre lui aussi congé.
Il fit une sortie à l’identique de sa fille et de son gendre. Il était bouleversé par ce qu’il venait de dire. A la fois il comprenait Methos, et à la fois, il ne pourrait pas cautionner. Et Marie était au milieu de tout ça, prise en otage entre les craintes de sa famille et les mensonges de son mari. Methos était son gendre… Il avait du mal à s’y faire.