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« Pour une St Valentin. »
Par Pitchoune
Crossover Highlander / Torchwood.
Défi FRM - mars 2010
Disclaimer :
L'univers et les personnages de Torchwood ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de la BBC, et de MM Russel T Davies.
L'univers et les personnages d'Highlander ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de MM Widen, Ryscher, Panzer et Davis.
Londres, 1941.
D’abord les sirènes, ensuite les bâtiments qui s’écroulaient, et puis les courses folles à travers la ville en évitant les projecteurs des avions de combats allemands balayant les étroites ruelles. Voilà ce qu’était devenue la soirée qu’il passait. Lui et le contingent de militaire présent ces réjouissances, s’étaient retrouvés ensevelis sous les décombres. Quelques uns avaient réussi à se mettre à l’abri dans les sous sols mais resteraient bloqués en attendant les secours. Oui mais voilà, cette soirée n’était pas un simple dancing entre militaires, mais une réunion de la résistance française. Dernière mission à accomplir, transmettre un ultime message à la France, le tournant de la guerre en dépendait. Methos étant l’un des rares rescapés, il reçu l’ordre d’un Amiral agonisant de mener à bien cette dernière mission. Aussi il partit en quête de la plus haute l’antenne radio de la ville, en l’occurrence Big Ben. C’est ainsi qu’il s’attela à gravir ce monument avec le lourd et non moins encombrant matériel radiophonique à la main.
Ce n’est qu’arrivé à destination qu’il se détesta. Il était accroupi sur la plate forme du bâtiment, tiraillé par le vent glacial, la pluie battante et ces foutus branchements électriques qu’il aurait bien voulu scalper tellement il s’électrocutait avec. Et par-dessus tout, ce buzz si familier et pourtant étrangement différent.… Pas d’épée sur lui, juste un peu d’avance sur son adversaire. S’il s’enfuyait de suite, désertant par-là même sa mission, il aurait peut-être encore une chance. Après tout, ce n’était pas sa guerre, et le monde s’en remettrait. Rétrospectivement, le monde s’en était toujours remis. Mais rien n’était moins sûr en ce qui le concernait. Il lâcha tout son matériel de communication et traversa la plate forme, enjambant les tuyauteries pour finalement trébucher et glisser sur le sol verglacé qui le propulsa dans le vide.
Mais il ne chuta pas jusqu’au sol… ou alors le sol était bien moins bas qu’il ne l’avait présagé ! Non, il était suspendu dans les airs, entouré d’un tourbillon lumineux qui le ramenait violemment sur… un sol invisible à hauteur de la pendule de Big Ben ? Il avait dû heurter le sol sacrement violemment pour avoir de telles hallucinations ! Une trappe s’ouvrit sous lui le laissant à nouveau retomber plus bas, pour atterrir sur de solides bras musclés. Un coup d’œil sur son sauveur qui lui afficha son plus large sourire. Son hôte était un militaire en uniforme, affichant les galons de Capitaine.
- « Le champ de force a dû vous secouer un peu la tête. Comment vous sentez-vous ? »
- « Vous pouvez me relâcher, je ne vais pas m’évanouir. » Lança Methos à l’égard du militaire.
- « Vous êtes sûr ? »
- « Tout à fait… » Certifia-t-il.
Le capitaine s’exécuta tandis que Methos sentit une chaleur l’envahir et sous le fléchissement de ses jambes, il vacilla sur lui-même pour finalement percuter le sol. Jack le regarda s’effondrer désespérément, s’attendant visiblement à ce contrecoup.
- « Décidément, personne ne me croit aujourd’hui ! » Pensa le militaire.
Methos rouvrit les yeux pour se retrouver dans un espace exigu, mêlant tuyauteries et branchements électriques d’une toute autre époque. Il se releva, percutant de la tête la couchette du dessus. Il passa une main sur son front ensanglanté tandis que l’autre se débarrassa de la couverture posée sur lui. Il frissonna. Un rapide coup d’œil sur ses vêtements pour s’apercevoir qu’il n’en portait plus, enfin, juste son slip en toile blanche. Il eut juste le temps de froncer les sourcils que ce Capitaine fit son apparition devant ce qui lui semblait être une cabine privée. Ces yeux bleus brillaient de mille feux en se posant lui, ce qui le mit quelque peu mal à l’aise.
- « Vous déshabillez souvent les gens que vous rencontrez ? »
- « Seulement ceux ayant un corps irrésistiblement attrayant. » S’en amusa l’homme avant de se présenter. « Capitaine Jack Harkness, escadron 133, Royal Air Force, volontaire américain. Et puis vos vêtements trempés et déchirés ne vous mettaient pas en valeur. »
- « Adam Pierson. » Methos en lui tendant la main pour le saluer avant de s’attarder sur le hublot. « Où sommes-nous ? On est suspendu dans les airs ? »
- « Dans mon vaisseau spatial. Il est invisible en mode furtif. Rien à voir avec Star Treck, bien que j’aurais volontiers voyagé avec ce charmant Monsieur Spock, vous savez, celui avec des grandes oreilles. »
- « Ma conscience me fait des tours, je crois que je vais m’évanouir. » Pensa Methos à haute voix.
- « Oh non, c’est juste que… laissez-moi voir votre tête. » Jack en se précipitant sur son malade.
- « Ce n’est pas la peine, je guéri vite. » Methos pour justifier de sa guérison.
- « Non ce sont les nanogènes, des robots subatomiques. Ils viennent cicatriser les trois couches de votre peau. L’air en est rempli ici. »
- « D’où cette odeur… »
- « … de phéromones du 51ème siècle ? Non, ça c’est moi ! » Jack, les mains sur les hanches, plus fier de lui que jamais.
- « J’allais dire de soupe à l’oignon, mais… » Methos en mimant une gentille grimace.
- « C’est une soupe à la banane sombre crétin ! C’est bourré de potassium pour ma ravissante Shlurb. »
- « Pour quoi ? » Methos en manquant de s’étouffer.
- « Pour Shlurb, ma tortue. Et attention où vous mettez-les pieds, n’allez pas me l’écraser ! »
- « Vous voyagez avec une tortue ? »
- « Ben quoi, c’est moins encombrant qu’une girafe ! »
Methos balaya ses cheveux en arrière, les plaquant sur son crâne de part et d’autre de sa raie de cheveux, imposée par la mode des années 40. Il essayait de réfléchir, de rassembler ses souvenirs, d’analyser son environnement mais rien ne semblait pouvoir se justifier… raisonnablement parlant.
- « Donc si j’ai bien compris, vous visitez Londres à bord un vaisseau invisible. Pourquoi ? » Résuma l’immortel.
- « Parce que nous sommes le 14 février. »
- « Et alors ? »
- « Et alors ??? Je suis en mission sous couverture pour l’Agence du temps depuis près très longtemps, j’ai déjoué l’attraction d’un trou noir, me suis enfuis à traversant l’espace intersidéral, remonté le temps pour semer le mauve de l’univers et atterris ici, le jour de la St Valentin. Je ne vais tout de même pas louper ça ! »
- « La quoi ? »
- « La fête des amoureux, bon sang ! Mais vous sortez de quelle galaxie ? »
- « C’est que… je ne suis pas intéressé… » Methos en se dérobant devant les insinuations de son hôte. « Et si j’étais vous, je capturerais plutôt quelqu’un de la gente féminine pour assouvir vos besoins, parce que là, je doute fort que vous trouviez chaussures à votre pied, surtout en ces lieux et à cette époque. »
- « Parce qu’il reste encore des femmes sur Terre ? » S’étonna franchement Jack.
- « Au train où vont les choses, se sont les hommes qui vont bientôt manqué sur cette terre. » Methos retrouvant son sarcasme habituel en songeant aux dégâts de cette seconde guerre mondiale.
- « C’est une meilleure excuse que les voyages dans l’univers… » Marmonna Jack pensivement.
Un nouveau lâcher de bombes frôla l’embarcation, les rendant tout à coup plus attentifs au monde extérieur. Le capitaine se précipita au cockpit pour stabiliser l’engin, suivi de près de Methos. Celui-ci tendit le doigt en direction de la vitre centrale pour désigner un ballon dans les airs. Puis son doigt descendit peu à peu, retraçant la longueur d’une corde à laquelle était suspendue une jeune fille.
- « Intéressant. » Se contenta Jack avec une nouvelle flamme dans les yeux.
- « Et blonde de surcroit ! » Rajouta Methos.
Jack, manœuvra un levier, tourna trois boutons et activa une séquence de télétransmission.
- « Que faites-vous ? » Demanda Methos.
- « J’ai un rencard qui m’attends. »
- « Et moi alors ? »
- « Je croyais que vous n’étiez pas intéressé… » Rétorqua Jack en admirant un peu trop longtemps Methos toujours en petite tenue.
- « Renvoyez-moi là-bas ! » Lui assura Methos.
Jack esquissa un sourire, trouvant la colère de cet homme forte appétissante, puis l’amena au milieu du couloir. Il hésita à lui tendre des vêtements, mais après tout, c’était la St Valentin et il avait bien le droit de se faire plaisir.
La seule chose qu’entendit Methos avant de se dématérialiser hors du vaisseau fut un simple « Dommage. ». Dommage pourquoi ? Parce qu’il était nu sous la grêle en plein hiver, à découvert pour les bombardiers allemands et qu’avec tout ça, il n’avait toujours pas élucidé ce buzz qui n’en était pas vraiment un…
Fin.