Atalante garde rapprochée de Methos
Messages : 2761
| Sujet: Convention de reptiles Dim 26 Déc - 11:45 | |
| Convention de reptiles Joe l’avait appelé alors qu’il mangeait. Il n’avait pas trop bien compris pourquoi, mais il devait le rejoindre chez Macleod. La situation aurait pu être normale si le Highlander avait été chez lui, mais en ce moment, ce dernier avait regagné la capitale française. La curiosité avait fini par piquer Methos et finalement il sauta son dessert pour retrouver Joe au dojo. Pas non plus le temps de se laver les dents, un chewing-gum ferait amplement l’affaire ! Le guetteur était sensé l’attendre dans le bureau. Il passa donc la tête dans l’encadrement de la porte et découvrit Joe caché derrière un gigantesque amas de colis.
- « Je te préviens Joe, je ne joue pas les facteurs ! » Commença-t-il en sentant le guet-apens à plein nez. - « Bonjour quand même. » - « La politesse ne changera rien. Mac n’a cas se trouver un autre livreur ! » - « C’est pas pour lui. En fait, c’est pour Mendel, le gars de l’appartement 42. D’habitude Mac récupère les colis en attendant que le proprio se manifeste. Mais là, ça fait plus d’une semaine que Mendel ne donne plus signe de vie et j’ignore ce que ces paquets contiennent mais ça commence sérieusement à infester. » Joe en faisant allusion à l’odeur. « Regardes, ça attire même tous les chats du coin ! » - « Je ne joue pas non plus les baby sitter. » - « Je voulais juste que tu m’aides à monter ces paquets au 42. » - « T’as la clé ? » - « Pourquoi crois-tu que j’ai fait appel à toi ? » Répondit Joe en secouant la tête négativement. - « Pour porter les paquets ? » - « Prends-en quelques uns, ça t’éviteras de faire des allers-retours pour rien. »
Methos jura entre ses dents mais s’exécuta en suivant Joe qui attendait l’ascenseur. Les colis étaient certes lourds, mais aussi fragiles si on tenait compte de l’autocollant posé dessus. Et en plus il fallait respecter un haut et un bas !
- « J’ai l’impression que ça bouge. » Dit Methos à voix basse. - « Ça monte plus exactement. » Lui chuchota Joe en se moquant. - « Je ne parlais de l’ascenseur. » Rectifia Methos en trafiquant l’emballage des paquets. - « On n’ouvre pas les colis. » Le stoppa Joe. - « Pourquoi ? On va bien ouvrir son appart’ ! » - « Parce qu’on est arrivé. » Dit-il en secouant la tête.
Joe remonta la grille et ils s’avancèrent dans le couloir à la recherche de l’appartement en question. L’immortel déposa les paquets, s’agenouilla devant la serrure et attendit que le guetteur lui tende les outils pour s’affairer, en l’occurrence un trousseau de six crochets et de deux entraineurs. Methos alla au plus simple en tentant de racler pour aligner les goupilles de la serrure. Pour se faire, il lui fallait contrôler la vitesse, la pression sur les goupilles et la tension sur l’entraîneur. Mais avec un guetteur s’impatientant sur le dos, il ne parvint à rien.
- « Faudra demander à Amanda des cours en crochetage de serrure ! » - « Avec une perceuse, ça irait plus vite… » - « Et ça ferait largement plus de bruit ! » Joe en ayant le dernier mot.
Après de longues minutes, la porte céda enfin. Methos se redressa et pénétra dans le loft en question, suivi de près de Joe qui ne put s’empêcher de se boucher le nez tant l’odeur confinée à l’intérieur était forte.
- « Ça sent… fort ! » Articula-t-il.
L’entrée fit directement place au salon, meublé d’une table et de chaises et d’un secrétaire. Methos les contourna puis se figea. Son sang ne fit qu’un tour, et son cœur s’emballa comme s’il venait de courir un marathon. Sans ménagement, il tira l’une d’elle, grimpa dessus pour finalement se retrouver debout sur la table. Joe le regarda faire, d’abord surpris, puis finit par éclater de rire en voyant un piège à souris à même le sol.
- « Qu’est-ce qui te fait rire ? » - « Je trouve comique qu’un cavalier de la mort soit effrayé par une souris ! » Il ouvrit le pan de sa veste et sortit son arme, refermant fortement les doigts autour de la poignée de son épée.
- « Wahoou ! Alors là, c’est pire que je croyais ! » Continua Joe en ricanant. - « Pour ta gouverne, sache que je n’ai pas peur de grand-chose, si ce n’est des immortels quand je ne suis pas armé, des immortels quand je suis armé et des immortels quand ils ne sont pas armés. Mais par-dessus tout, j’ai peurs des serpents de plus de 10 m d’envergure pouvant atteindre les 140kg qui ont besoin d’un léopard entier pour se nourrir ! » - « N’exagère pas n’ont plus, on ne parle pas d’un tricératops ! » - « T’as vu la taille du vivarium ? »
Joe fit un pas en arrière lorsqu’il réalisa ce qui avait fait grimper Methos sur la table. Il désigna la baie vitrée de sa canne dont le couvercle était relevé. Mais le plus inquiétant, c’était que le vivarium ne semblait jamais prendre fin. Il servait de décoration murale en contournant toute la pièce. Sur l’autre pan de mur, il y avait encore des vestiges de la mue du serpent en question et à voir le diamètre de celle-ci, Joe recula encore d’un pas et se retrouva dans le couloir, butant sur les colis que Methos avait laissé par terre.
- « Les paquets sont vivants ! » S’écria-t-il. - « Comme quoi, t’as été lucide de ne pas vouloir les ouvrir ! » Railla Methos à son tour. - « Je crois que je vais rester là et… » Balbutia le mortel. - « … appeler les pompiers, les gardes-chasse ou la SPA ? N’importe qui, mais qu’ils se grouillent ! J’entends du bruit dans le garde-manger… » Lui intima l’immortel.
Joe, courageux mais pas téméraire, referma la porte et demeura debout dans le couloir. Il saisit son portable en repensant au reportage qu’il avait vu sur les véritables prédateurs qu’étaient les boas constrictors. Concernant la chasse, ils s'approchaient lentement de leurs proies puis s’arrêtaient à une certaine distance. Leurs têtes jouaient le rôle le plus important lors de l’attaque en la projetant en avant au moment de saisir la proie tout en ouvrant les mâchoires pour les refermer très violemment sur leur butin. D’autres étaient pendus à une branche et se laissaient choir sur leurs proies. Mon Dieu ! Ils avaient oublié d’inspecter le plafond ! Il posa sa main sur la poignée de la porte dans l’espoir de la tourner et de prévenir Methos, mais quand il songea au nombre de morts à cause du venin, il se rétracta. Une lente et douloureuse agonie non merci ! Joe secoua la tête pour effacer ces images de son esprit et rationnaliser la situation. Methos était immortel. Il avait surement déjà rencontré de telles espèces et savait s’y prendre. Et puis il était armé. Il n’aurait certes pas de quickening à l’arrivée, mais la décapitation c’était son domaine… il n’avait donc pas à s’inquiéter pour son ami. Des bruits lourds se firent entendre de l’autre côté de la pièce si bien que les voisins commencèrent à sortir de chez eux et jouer les badauds. ****
Methos perché du haut de sa table n’en menait pas large. Mais au moins, il avait une position stratégique. Et vu la taille supposée de l’animal, il n’aurait pas de difficulté à le retrouver. Son but n’était pas de remettre le reptile dans sa cage, mais de vérifier que son propriétaire ne s’était pas fait dévorer. Ensuite, il n’aurait plus qu’à attendre l’arrivée des secours. Mais le serpent ne semblait pas présent dans la pièce. Il pensa aux canalisations, espérant que l’animal ne soit pas en liberté quelque part dans le bâtiment. Il décida de fouiller les autres pièces de l’appartement, se déplaçant doucement et le plus lentement qu’il n’ait jamais fait de toute son existence. Il ne voulait pas surprendre l’animal qui risquait de se redresser d’un coup, de lui cracher le venin à distance et de venir planter ses deux crochets dans de la chair fraîche. Il se dirigea dans une des chambres et découvrit une véritable nursery à serpent, remplie de boites transparentes ayant cette odeur si atypique, avec le nom de l’espèce marquée dessus. Mais des boites renversées à même le sol sans aucun reptile à l’horizon. C’était comme si le plus gros serpent avait mangé tous ses congénères Un frisson lui parcourut l’échine et il songea tout d’un coup qu’une couleuvre se faufilait entre ses vêtements. Après s’être vivement débattu, avoir cogné partout et renversé les dernières niches à serpents, il se rendit compte qu’il s’était fait peur tout seul. Il essuya la petite goutte de sueur qui prit naissance à la racine de ses cheveux et resserra sa prise sur son Ivanhoé. La dernière pièce à vérifier fut celle du débarras, mais pour y accéder, il dut passer par la cuisine. Là aussi, le gros serpent avait fait du ménage, renversé les épices, explosé les portes de placard, renversé les chaises… et la queue dépassait encore de la cuisine. Le diamètre de la bête était énorme, encore pire dans ses pires craintes. Le reptile était globalement brun clair, avec des motifs en forme de losange brun-sombre et ocre-jaune, le tout parsemés de reflets irisés. Il fut prit d’une sueur froide se sachant dans la même pièce qu’un python réticulé soit le plus gros serpent recensé à ce jour. Heureusement pour lui, l’animal ne paraissait pas bouger. A la fois après un festin, les serpents étaient capables de jeûner pendant de nombreux jours. Le tout était de savoir s’il était au début ou à la fin de son absorption. D’un autre côté, les serpents ne s’alimentaient pas non plus pendant la période précédant la mue, mais les jeunes serpents avaient quand même besoin de se nourrir plus souvent. Et Methos se trouva bien incapable de donner un âge à un python ! Mais l’immortel devait savoir si Mendel était oui ou non une victime. Il devait entrer dans ce débarras. Il se signa, tout en pensant à la stupidité de son action, vu qu’il ne croyait pas en Dieu. Il avança à pas de velours, retenant au mieux sa respiration et arpenta la pièce contigüe. La tête du reptile était uniformément brun clair avec trois fines bandes noires, une sur le sommet de son crâne et deux sur les côtés qui partaient de ses yeux. Ces derniers étant mi-clos, il put quand même en apprécier la couleur orangée. Il observa le python dans toute sa grandeur, recroquevillé sur lui-même en accordéon, allongé sur un tas de sac de terreau qu’il avait surement éventré. Mais pas de corps, ni de vestige humain en vue. Mis à part le reptile, l’appartement était vide. Il ne lui en fallut pas plus pour revenir sur ses pas, sans jamais se retourner, cela va de soi, et regagna le couloir avec soulagement.
Joe l’accueillit avec un large sourire, le serrant presque dans ses bras, le félicitant d’avoir triomphé de la bête. Il rangea son arme dans son manteau évitant le plus possible d’attirer l’attention sur lui. Les pompiers venaient d’arriver et il fit un rapide compte-rendu à l’attention des professionnels. Ils passèrent quelques minutes dans le loft et ressortirent en supportant à plusieurs un énorme sac fermé, ficelé et bien gardé transportant le lourd poids du reptile.
- « Il est mort. » Lâchèrent-ils.
Tous les regardèrent évacuer l’animal tandis que Joe se pencha sur Methos.
- « Tu l’as décapité ? » - « Oui et j’en ai gardé quelques tranches pour manger ce soir. » Lui assura Methos.
Puis l’immortel prit congé à son tour, laissant Joe gérer les problèmes des autres colis vivants en attente de vivarium.
****
La lune remplaça le soleil dans l’horizon quand le téléphone sonna. Joe décrocha, hocha de la tête en guise d’acquiescement. Il avait le fin mot de l’histoire. Mendel était à une convention sur les reptiles à Paris. Mais avec l’irruption du volcan islandais, il était toujours coincé là-bas. Il était désemparé d’apprendre que son python avait saccagé sa récolte pour la prochaine convention et s’était empoisonné avec du paprika qu’il avait renversé dans la cuisine. Joe esquissa un sourire au téléphone. Methos l’avait bien eu !
****
Quand il rejoignit Joe au pub, le surlendemain, Methos eut droit à un petit cadeau. Un coli semblable à ceux qu’il avait remonté à l’appartement de Mendel. Il ravala sa salive avant de lever les yeux sur le guetteur.
- « Pas d’adoption de serpent. » Methos en refusant le cadeau. - « Qui a parlé de serpent ? » Joe en lui rendant le cadeau.
L’immortel fronça les sourcils puis ouvrit le paquet en question. Rien de vivant, juste un objet, mais quel objet : une laisse !
- « Que veux-tu que j’en fasse ? » Demanda Methos. - « D’après toi ? C’est pour sortir le chien ! » - « Quel chien ? » - « Oh... Je t’ai pas dit pour Médor ? » Joe en tirant un labrador de derrière le comptoir pour le présenter à Methos. - « Qu’est-ce que tu veux que je fasses d’un chien ? » - « Ce que tu veux… et si tu ne sais vraiment pas, tu peux toujours le décapiter et couper en tranche pour te faire un bon sandwich… »
Methos aurait voulu dire « ahahahah » mais il se retrouvait quand même avec un animal de compagnie sur les bras, un animal à quatre pattes, mais surtout un animal poilu, qui bave et aboie… Il soupira. Ne jamais se mettre un guetteur à dos, jamais !!!!
Fin. | |
|
Pitchoune garde rapprochée de Methos
Messages : 2062
| Sujet: Re: Convention de reptiles Lun 31 Jan - 18:26 | |
| Bon ben là, je suis sûre que c'était moi...
Juste pour la petite anecdote, l'idée m'est venue d'un épisode de Monk. Mais après réflexion si j'avais attendu un peu plus pour le poster je me serais inspiré d'un reportage sur un gars (en france) qui étend son linge à 3h du matin et qui se retrouve face à un (gros) serpent dans sa machine à laver. Conclusion après le passage des pompiers, plus de machine à laver et le serpent empoisonné par la lessive.... | |
|