Meurtre à Alcatraz

Attention, SPOILS
J’avais vu ce film au cinéma, je me rappelle en être sortie larmoyante, mais les années passant, j’avoue avoir oublié l’histoire racontée dans ce film. Je gardais en mémoire ce procès et le personnage interprété par K Bacon qui m’avait vraiment bouleversée.
Je l’ai donc revu aujourd’hui, sur petit écran, mais pour certain film, la taille de l’écran n’influence pas la vision du film. Ici, les sentiments sont si effrayants, que regarder ce long métrage dans le noir donne la chair de poule.
Finalement, ce film retrace un procès, un long procès. Mais cet avocat nous ouvre la porte pour entrevoir la vie des résidents de la prison d’Alcatraz. L’horreur vécue par ce jeune homme et sa lutte pour rester vivant et conscient sont au cœur de l’histoire. La cruauté des maîtres des lieux qui se prennent pour dieu et passent au dessus des lois pour assouvir un besoin de vengeance y est dépeinte avec toute l’horreur psychologique nécessaire pour se sentir mal, impuissant, honteux de laisser faire ces pratiques inhumaines.
Ce jeune homme, que la vie n’a pas épargné, se demande ce qu’aurait été sa vie si avait eu la chance de ne pas se retrouver dans cette prison pour meurtriers, l’un des moments les plus terribles du film. Mais là ou je me suis laissée submergée, c’est le moment où il veut plaider coupable pour en finir avec la vie et que même retrouver sa sœur ne lui fait pas changer d’avis. Ensuite, au tribunal, on assiste à une scène un peu amusante nous laissant prendre une respiration avant de nous achevé avec la plaidoirie de l’accusé et le verdict.
Toute cette histoire est ponctuée d’une amitié naissante entre deux hommes que tout sépare, une amitié sincère qui poussera l’avocat à se remettre en question et à donner à ce prisonnier un peu de la vie qu’il a raté.

Pour ce qui est de la réalisation, les musiques sont superbes et appuient merveilleusement le sentiment d’oppression ou de légèreté au fil des scènes. Les cardages sont bien pensés. Il joue avec les barreaux de la prison, et tantôt le prisonnier est derrière, tantôt l’avocat est derrière, chacun prisonnier à sa façon. Lors de la balade, il fait jour, il a de l’espace, il peut marcher et respirer, mais il est seul au milieu de la cour et le sentiment de joie procurée par cette sortie qu’il attend avec impatience laisse un goût amer de solitude.

Kevin Bacon est époustouflant de détresse, de peur, de joie, de désespoir… il est incroyable. Il est simplement parfait.

Rien qu'à voir la distribution, ça donne envie...

Kevin Bacon est effectivement halluciant
C Slater est pas mal non plus
G Oldman est superbe.

Vraiment un film à voir. Il est très émouvant.

Il sera diffusé le 17/03/2011 à 22H20 sur Direct 8