Le Faux Rhum de Methos
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Le Faux Rhum de Methos


 
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 La ferme aux crocodiles

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Atalante
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MessageSujet: La ferme aux crocodiles   La ferme aux crocodiles EmptyDim 26 Déc - 11:42

La ferme aux crocodiles


Macleod sortit de l’avion et monta dans la voiture qui l’attendait. Il s’installa, regarda le paysage défiler sous ses yeux et eut même le temps de faire un petit somme tant le chemin était long. Il était en route pour retrouver Methos qui s’était installé au fin fond de l’Argentine, dans les marécages et au loin de la civilisation. Le soleil était déjà bas dans le ciel quand il arriva à destination. A la réflexion, en pénétrant dans la ferme de Methos, il n’était pas si perdu que ça. Son domaine était immense, vaste étendue de plaine, de marécage et de bâtiments. Apparemment il avait aussi pas mal d’employés. Macleod ignorait pourquoi son ami l’avait fait venir, mais une invitation du doyen des immortels, ça ne se refusait pas. Et puis pour le coup, il s’offrait des vacances dépaysantes ! Methos apparut dans un coucher de soleil orangé et vint à sa rencontre, chaussé de très hautes bottes, d’un chapeau et d’un lasso.

- « Je suis heureux de te voir ! » Commença Macleod enjoué d’avoir enfin terminé son périple à travers l’Argentine.

Methos s’approcha de lui, marcha sur un vieux chewing-gum qui resta collé sous une de ses semelles et pesta encore et encore dans une langue que l’écossais n’était pas sûr de connaître.

- « Et moi donc… » Bafouilla Methos remis de son irritation passagère.

Ils n’eurent pas le loisir de discuter ensemble bien longtemps car déjà la maitresse des lieux vint les rejoindre. Une magnifique argentine, élancée, habillée traditionnellement et avec un accent des plus charmants. Elle avait la peau mate, et était tellement brune qu’on pouvait voir des reflets bleus dans ses cheveux. Son sourire laissa apparaître une dentition parfaitement blanche et alignée. Et tout dans son attitude laissait supposer quel genre d’éducation elle avait reçue. Elle n‘était surement pas fille de pauvres fermiers ! Macleod ne put s’empêcher de reluquer la jeune femme mais se ravisa en la voyant se pendre au cou de Methos. Ils rentrèrent et vu l’heure tardive, ils lui proposèrent de manger avant de regagner sa chambre. Mais le voyage l’avait épuisé et ne voulant pas devenir un hôte désagréable, l’écossais refusa gentiment préférant se coucher directement. Il s’installa rapidement dans son lit douillet et ne tarda pas à s’endormir. C’était sans compter sur le climat de cette région, largement différent de celui de Paris. Aussi, l’atmosphère à la fois humide et étouffante eut raison de sommeil et il se réveilla au beau milieu de la nuit. La ventilation devait avoir un sérieux problème vu le bruit sourd et rauque de l’engin. Il voulut alors l’éteindre mais se rendit compte qu’il n’y avait pas de système d’aération dans la pièce. Mais alors d’où venait se bruit qui pour le coup devenait inquiétant ? Il se tourna d’un côté, puis de l’autre et aperçut deux ronds jaunes au milieu de la pièce. Deux ronds qui ressemblaient à des yeux. Mais des yeux de quoi ? Sans geste brusque il tendit le bras jusqu’à la table de chevet et alluma la lampe. Et même dans ses pires cauchemar, il n’aurait jamais pensé à se retrouver nez à nez avec… un crocodile ! D’autant plus que la bestiole était énorme. Alors la seule chose qu’il put faire fut de hurler.

- « Meeeethoooos !!!! »

****

Methos n’avait pas l’habitude de demander de l’aide, mais là, il ne voyait pas d’autre solution. Il fallait qu’il fasse venir le Highlander, lui seul pourrait le tirer de là. Et il fut très heureux en apprenant que celui-ci ne s’était pas fait prier pour répondre à son invitation. Le seul problème était que sa femme avait surgi de nulle part et qu’il n’avait pas pu lui parler en privé. Il se retrouva donc en tête à tête avec sa femme et son assiette de… il ne savait pas très bien quoi au juste car l’énorme quantité de paprika l’empêchait de déguster pleinement son plat. Et eux non plus ne tardèrent pas à se glisser sous leur couette. L’ancien ne dormait pas bien depuis quelque temps. A la réflexion il n’avait jamais bien dormi depuis qu’il s’était installé ici. Mais cette nuit là, c’est surtout le cri strident de Dunan l’appelant de son nom d’immortel qu’il le fit déguerpir du lit conjugal. Pas le temps de s’habiller, il saisit la carabine reposant droit sur la crosse à côté de sa tête de lit et fonça droit dans la chambre de l’écossais pour comprendre enfin ce qui lui voulait, bien qu’il en avait une vague idée. C’est donc sans grande surprise qu’il trouva Macleod nu, debout au milieu de son lit, caché derrière son épée.

- « Methos… que fait ce crocodile dans ma chambre ? » Hurla Macleod en tentant de garder son sang froid.
- « Je te présente Ali, notre animal domestique. » Répondit Methos toujours sur ses gardes.
- « Ali ? »
- « Comme Alligator. »
- « Tu pouvais pas prendre un chat comme tout le monde !? »
- « C’est pas moi qui ait choisi. » Se défendit l’ancien.
- « Ça m’est égal, fait le sortir de là ! »
- « Attrape. » Dit alors Methos en lui lançant son fusil.

Methos disparut de l’encadrement de la porte pour revenir de longues minutes plus tard avec quelques kilos de viande dans les bras qu’il déposa à l’entrée. Puis il attendit que l’animal sente l’odeur et lâche Duncan des yeux pour avancer lourdement vers son festin.

- « N’hésites pas à tirer s’il s’en prend à moi. » Déclara Methos.
- « Tu crois sincèrement qu’une laisse suffira ? »
- « C’est une laisse électrique. Au moindre faux-mouvement je lui envoie une décharge. »

Methos n’était pas rassuré, la phase la plus périlleuse allait commencer. D’habitude, ce n’était pas lui qui gérait ce genre de problème, il faisait appel à son second, Ricardo, mais celui-ci était de repos et donc n’était pas présent sur la propriété. Il prit donc son mal en patience et perché sur une chaise qui ne ferait pas long feu contre un crocodile, il se pencha au-dessus de l’animal pour agripper son collier et l’attacher.

- « Ça ne risque pas de l’exciter davantage ? » Demanda Macleod en déconcentrant son acolyte.

Mais l’énorme reptile sentit l’hésitation ou la peur chez son maître et il tourna sa gueule, grande ouverte et d’un coup sec fit basculer Methos sur le plancher puis il glissa quelques mètres plus bas au pied des marches de l’entrée. Duncan pressa la détente quand l’animal fit mine d’avancer puis retint son index qui il le vit vaciller devant lui comme prit d’un tremblement pour finalement s’affaisser de lui-même en plein milieu de la terrasse en bois.

- « Pas si la décharge est assez forte pour le mettre K.O… » Finit Methos avant de s’en prendre à l’écossais. « Bon sang Mac, je croyais t’avoir dit de tirer s’il s’en prenait à moi !? »
- « Tu l’as eu avant, non ? » Se dédouana-t-il.
- « T’es vraiment pas réactif, toi !!! » Explosa Methos sous une demi-colère, avant de se reprendre. « Lâche ce fusil et va me chercher la brouette derrière le garde-manger. »
- « Pourquoi faire ? »
- « Pour transporter Ali, pardi !!! »

Se retrouver à maitriser le plus impressionnant des reptiles avait mis les nerfs des deux immortels à rude épreuve. C’est pourquoi Duncan n’insista pas et s’exécuta comme un bon petit soldat.

- « Tu pourrais peut-être t’habiller avant. » Lui conseilla Methos.

Macleod ne se le fit pas redire deux fois, et sauta dans son caleçon, puis son pantalon et disparut à la recherche du chariot en question. Ils déplacèrent ainsi l’animal au beau milieu de la nuit, passant devant les appartements privés de Methos sous les yeux inquisiteurs de sa femme, Maria. L’écossais réalisa à ce moment là que les ennuis de Methos étaient loin d’être finis. C’est pourquoi il se hâta de regagner sa chambre non sans avoir au moins trois fois verrouillé sa porte. Après avoir inspecté la pièce de fond en comble pour éviter d’autres mauvaises surprises, il daigna enfin s’allonger, mais malgré la fatigue accumulée ces derniers jours, il ne parvint pas à trouver le sommeil. L’adrénaline surement… qui se transforma en curiosité au fil des heures. Pourquoi Methos lui avait-il demandé de venir ? Et surtout pourquoi avait-il un crocodile ? Pour faire fuir les immortels ? C’était bien vu, personne ne se risquerait à l’approcher avec une telle garde rapprochée. Mais il existait quand même plus sécuritaire comme planque ! Il faudrait qu’il creuse la question… Il plissa les paupières pour forcer le sommeil mais des voix perturbaient son repos. De plus en plus fortes les voix. Il crut même reconnaître celles de Methos et de Maria. C’était une dispute. Apparemment, il n’y avait pas que les immortels que le crocodile effrayait.

****

La lune avait laissé place au soleil, annonçant le début d’une nouvelle journée. Et c’est Maria qui lui apporta le petit déjeuner au lit. Pas qu’il fut mécontent d’un chaleureux réveil par une si belle femme, mais plutôt surpris de ne pas sentir la présence de son ami. Elle lui adressa un magnifique sourire et devant l’incompréhension apparente de l’écossais, elle se justifia.

- « Pour me faire pardonner des désagréments de cette nuit. » Dit-elle en faisant voler ses cheveux en arrière.
- « Oh… Ce n’est rien. Je n’ai pas été dévoré, c’est déjà ça ! » Marmonna Macleod subjugué par la jeune femme.
- « Oui... ça aurait été dommage. » Chuchota-t-elle à son tour.

La gorge de Duncan se serra, le forçant à déglutir de nervosité. Il rêvait ou elle lui faisait carrément des avances ? Il enfila un tee-shirt pour réfréner ses ardeurs matinales. Maria sentit comme un léger trouble chez son invité et préféra se retirer. Elle s’arrêta sur le pas de la porte puis se retourna pour lui faire une commission.

- « Il vous attend à l’entrée de la ferme. »
- « Merci. »

****

La première chose que fit Methos en se levant fut de s’entretenir au plus vite avec Ricardo. Il ignorait comment il s’y prenait mais l’argentin savait y faire avec les crocodiles. Ali lui obéissait au doigt et à l’œil, il marchait au pas, à ses côté, sans laisse. Parfois même, Ricardo parvenait à se glisser dans les marécages parmi les autres crocodiles sans aucunes traces de morsures, ce qui était à peine croyable lorsqu’on savait qu’il n’était qu’un simple mortel !
Les premières heures de la journée défilèrent assez rapidement et il sentit bientôt ce buzz qui, paradoxalement, lui manquait tant ces dernières années. Macleod se joignait à eux quand il remarqua que l’animal de la veille se promenait en liberté.

- « Ali n’est pas attaché ? » Macleod avec une forte angoisse dans la voix.
- « Jamais avec Ricardo. Au fait, je te présente Ricardo, un des frères de Maria. Tu veux déjeuner ? » Methos en faisant les présentations.
- « Maria m’a déjà apporté le petit déj au lit. » Répondit-il avec un peu trop d’entrain qu’il n’aurait dû.

Methos le regarda d’un air étrange comme s’il cherchait quelque chose de suspect dans ses yeux. Ce qui n’échappa pas à l’œil de l’écossais qui s’expliqua en quelques mots.

- « Rassures-toi j’étais habillé cette fois ! » Dit-il en saluant l’argentin en même temps.

Methos laissa tomber et proposa de lui faire visiter l’hacienda. L’écossais accepta tant que le crocodile restait loin de lui. Et plus la visite du domaine progressait et plus il réalisait qu’Ali était le moindre de ses soucis. Il était au beau milieu d’une zone marécageuse qui grouillait de caïmans. En fait, pour être plus exact, c’était une zone d’élevage de caïmans. Voilà pourquoi Methos étaient aussi reculé de tout. Pour sa première journée, Macleod assista même à la restauration des reptiles. Sur les bords du rivage armé d’un lasso et une bassine pleine de viande, Ricardo agitait la nourriture pour obliger les crocodiles à sortir de l’eau. Lorsqu’ils s’approchaient enfin du rivage, alléché par l’appât, l’argentin, faisait alors virevolter son lasso dans les airs avant de viser la gueule du crocodile. Et là commençait vraiment la partie la plus excitante et aussi la plus dangereuse qu’il soit, le duel entre l’homme et l’animal. Ricardo devait maintenir la pression sur son lasso alors que l’animal roulait sur lui-même afin de se dégager. Ce petit jeu là pouvait durer des heures, si bien que trois autres employés étaient généralement présents, armés de fusil pour viser l’animal et l’endormir si besoin était. Ensuite, il était évacué, et la fine équipe s’occupait d’un de ses congénères. Methos et Macleod étaient restés en retrait durant toute la démonstration et ils purent enfin parler librement, mais au final, ils profitèrent plus du spectacle que de leur intimité.

- « T’as l’air bien ici. » Macleod pour lancer la conversation sur des banalités.
- « Tu rigoles ? »
- « T’as une femme charmante, une garde rapprochée efficace et un business qui tourne. Que demander de plus ? »
- « C’est l’enfer tu veux dire ! Les croco ça rapportent que dalle ! Surtout ceux là. La plupart sont de vieux mâles reproducteurs fatigués et les quelques rares femelles sont ménopausées. Impossible de les faire s’accoupler. Et comme si ça suffisait pas, ils s’en prennent aux voisins, bouffent leurs poules ou le contenu de leurs frigo et on se retrouve obligé de les gaver de viande ce qui a un énorme coût budgétaire et qui plus est, les rend lents, feignants et dépendants. Et comble de tout, je suis coincé ici au beau milieu des marécages entourés de crocodiles et de paysans qui ne savent pas parler autre chose que l’argentin ! »
- « Le portugais. » Rectifia Macleod.
- « On s’en fout. Ils ne connaissent pas la différence de toute façon ! » Methos remonté.
- « Voit le bon côté des choses, t’es au moins heureux en ménage. » Tenta de l’apaiser Macleod.
- « C’est vrai que c’est une première main, elle a une belle carrosserie et tout est d’origine… »
- « Charmante façon de voir les choses. » Le sermonna presque l’écossais.
- « … sauf qu’elle ne baise pas et qu’elle ne sait même pas faire la cuisine ! »
- « Effectivement c’est problématique… » Plaisanta Macleod. « Quoi ? Avoue qu’il y a pire sur Terre comme situation. »
- « Ce n’est qu’après m’être engagé que j’ai compris dans quoi j’avais réellement mis les pieds. Cette famille… c’est juste les plus grands mafieux d’Amérique latine. Tous les investissements que j’ai réalisés dans cette pseudo ferme servent à financer leurs trafics et accessoirement à blanchir de l’argent. Faut que tu me sortes de là. J’en ai marre de cet enfer, de voir toujours ces même crocodiles, ces même marécages et ces mêmes tonnes de sac de terreau qui contiennent probablement tout sauf de l’engrais ! »
- « T’es en train de me dire qu’ils te retiennent prisonniers ici ? »
- « D’après toi pourquoi crois-tu que j’ai un crocodile comme chien de garde ? »
- « Pour faire fuir les immortels ? » Tenta Macleod.
- « Un cadeau empoisonné de ma chère belle famille pour me garder à l’œil. »
- « Si tu veux t’enfuir, pourquoi est-ce que tu ne meures simplement pas ? »
- « Si je me suicide, Ali m’aura dévoré avant que quiconque ne retrouve mon corps. Si je m’arrange pour me faire tuer, ils jetteront ma carcasse dans les marécages. Tu parles d’une alternative ! »
- « Tu proposes quoi alors ? » Macleod se doutant bien que si l’ancien l’avait fait venir, c’est qu’il avait déjà une petite idée derrière la tête.
- « Maria, ça serait pas ton genre de femme ? » Demanda l’ancien en toute innocence.
- « Je ne touche pas aux femmes mariées… Pas celles mariées à des amis… Et puis de toute façon, je ne prends pas les secondes mains ! » Refusa l’écossais en se cherchant toutes les excuses possibles et inimaginables.
- « Alors je dois mourir et tu dois t’assurer que ma dépouille soit rapatriée intacte sur le sol américain. »

La phrase était tombée un peu comme un couperet. Mais un bruit de branchage dans les buissons derrières eux se fit entendre, ce qui les mit sur leurs gardes. Les immortels se retournèrent machinalement et perçurent en premier lieu le son d’une respiration rauque et saccadée. En fait il s’agissait de plusieurs respirations aléatoires les entourant, comme s’ils se trouvaient entourés de coureur de marathon. Sauf qu’ils n’avaient rien d’humain. Leurs yeux jaunes les observaient, les fixaient depuis un moment sans broncher, sans avancer davantage. Une immense panique les envahit tout deux, se trahissant par une montée de sueur hors du commun jusqu’à ce qu’Ali ne se décide à rebrousser chemin, effectuant un majestueux demi-tour en balayant les buissons d’un coup de queue sur sa route. Les cinq autres reptiles l’imitèrent, pas assez rapidement au goût des immortels.

- « Merde… Il va tout cafter. » Pesta l’ancien.
- « Methos, ce n’est qu’un animal ! »
- « Et qui plus est carnivore… Faut se dépêcher ! »

Macleod laissa tomber, sachant pertinemment que l’ancien avait raison, le plus vite serait le mieux. Mais si élaborer un plan n’était pas d’un réel défi en soi, l’exécuter ne fut pas d’une mince affaire. Heureusement une opportunité s’offrit à eux quand Maria décida de faire la cuisine. Elle voulait faire plaisir à Duncan en cuisinant son plat favori, un plat qu’elle n’avait jamais fait, ni même jamais entendu parler. Et c’est là qu’une pensée germa dans l’esprit de Methos : une intoxication alimentaire ! Et il avait une bonne idée pour feindre le choc anaphylactique, un sachet de mentos et une bouteille de coca. Résultat, ça lui a explosé l’estomac et perforé les glandes de suc gastriques. Il fut pris de violents tremblements qui le clouèrent au sol de douleur. Et la mixture remonta à travers la trachée jusqu’à atteindre l’œsophage pour régurgiter un liquide mousseux blanchâtre. Son agonie dura jusqu’à l’arrivée du médecin qui ne put que déclarer l’heure de la mort. Macleod joua à merveille le meilleur ami éploré, veillant au chevet du défunt, priant pour son âme. A l’inverse, Maria elle, joua parfaitement la veuve en manque d’affection et avec un énorme besoin de réconfort. Le plus problématique pour Macleod fut d’écarter Maria du corps lorsqu’il sentit que Methos était sur le point de ressusciter. Enfin pas un si gros problème pour lui, il suffisait juste de céder à ses avances.
Mais un détail auquel il ne pensa pas fut qu’Ali le remplaça au chevet de son ami. Et ça c’était bien moins réjouissant pour Methos qui ouvrit subitement les yeux. Sa poitrine se souleva et retomba brutalement entamant un nouveau cycle de respiration. L’inspiration et l’expiration qu’il entendait dans la pièce lui était assez familière pour la reconnaître parmi toute. Le caïman l’attendait patiemment, la mâchoire semi-ouverte, présentant tous ses énormes crocs prêts à s’enfoncer dans de la chair fraîche. Ali avança lourdement dans la pièce et balaya à l’aide de sa queue la table de fortune sur laquelle le corps de Methos reposait. Mais tel un jeu de domino sa chute entraina un déséquilibre au niveau de la bibliothèque. Methos en voulant se dégager le plus rapidement possible se heurta contre le mobilier en question qui lui tomba dessus et l’assomma sans qu’il ait eut le temps de penser à quoi que soit. Quant-à Ali, lui avait été protégé par la table qui en tombant dessus l’avait à peine égratigné. Il n’y avait désormais plus rien l’empêchant de déguster son festin.

****

Duncan était coincé à l’aéroport. Il avait débarqué sans encombre de l’avion, mais la récupération du cercueil prenait énormément de temps, entre les formalités administratives et juridiques, il se demandait si un jour il parviendrait à sortir du terminal. Il était allé manger un sandwich, était passé à la boutique de souvenir et avait craqué pour une peluche. Puis finalement il était retourné auprès du cercueil, seul dans cette immense salle peinte de blanc. Pas de bruit, pas de musique juste le silence et après des heures d’attentes, il sombra dans un sommeil superficiel vite réveillé par un tambourinement provenant de l’intérieur du cercueil.

- « Fais moins de bruit, on va se faire repérer ! » Lui intima Macleod.

Duncan le libéra enfin du cercueil et Methos inspira profondément le plus d’air possible. Macleod se pencha au-dessus de lui, agitant une peluche à la main.

- « Bienvenu sur le sol américain mon vieux. »
- « C’est quoi ça ? » Haleta l’ancien en reprenant ces esprits.
- « J’ai voulu adopter un crocodile, mais ils en avaient plus en vrai. »
- « C’est un dinosaure que tu tiens. »
- « Un tricératops pour être exact. Les crocodiles n’étaient pas aussi effrayants. »
- « T’étais où ? » Le somma Methos.
- « J’ai pas bougé… je me suis juste endormi. »
- « T’étais-où lors de ma dernière mort ? Je me suis réveillé et tu n’étais pas là. Au lieu de ça, je me suis retrouvé en tête à tête avec Ali. »
- « Ah ça… C’est juste que Maria a été super collante et… »
- « … et t’as couché avec ma femme pendant que je me faisais dévorer par un crocodile ? »
- « Tu es mort, c’est plus ta femme ! Ah et t’avais raison, c’est un très mauvais coup. »
- « Je vais te tuer. » S’emporta Methos en sortant de son cercueil.
- « Attends… Tu ne veux pas savoir comment t’as survécu à un crocodile ? » Macleod en se donnant un peu de temps.
- « Dit toujours. » Methos dont la curiosité était toujours la plus forte.
- « Il t’a bouffé l’estomac… lequel était rempli de coca cola, ce qui a interagi avec le reste de mentos que tu avais dans la poche. Mort officielle : intoxication alimentaire. » Déclara fièrement l’écossais.
- « Il a souffert ? »
- « Il a agonisé pendant des heures avant de suffoquer et de rendre l’âme. » Macleod en exagérant légèrement son récit.
- « C’est comme si je l’avais tué de mes propres mains. » Methos en se réjouissant de la disparition de l’animal.
- « Et tu connais la meilleure ? Maria est inculpée d’homicide involontaire. Elle est donc déchue de ses droits et de l’héritage marital. »
- « Donc je peux encore récupérer ma mise ? » Songea Methos.
- « Toi non vu que t’es mort, mais moi… »
- « Là c’est sûr, je vais vraiment te tuer ! » S’écria Methos.




Fin.
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MessageSujet: Re: La ferme aux crocodiles   La ferme aux crocodiles EmptyLun 31 Jan - 18:29

Bon ben là... c'est encore moi. Et cette fois-ci je me suis juste inspirée d'un livre lu l'été dernier ("les yeux jaunes des crocodiles" par Catherine Pancol si ça intéresse quelqu'un).
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