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« Simulation »
Par Pitchoune
Crossover Highlander / Stargate SG1.
Défi FRM - mars 2010
Disclaimer :
L'univers et les personnages de SG1 ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de MGM, Brad Wright, Robert C. Cooper.
L'univers et les personnages d'Highlander ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de MM Widen, Ryscher, Panzer et Davis.
Egypte, 3000 ans avant J-C
La chaleur était étouffante, le désert envahissant. Methos était en sueur malgré le peu d’affaire sur lui. Il était vêtu à l’image des autres esclaves égyptiens, d’un minuscule drap de lin qui couvrait à peine ses fesses musclées. Il n’avait même pas sa bandoulière pour s’essuyer et dû se contenter de balayer les gouttes de sueurs qui perlaient sur son corps avec ses mains, étrangement propres pour un esclave.
L’immortel se retourna pour se rendre compte du chantier derrière lui. La construction des pyramides prenait un temps pharaonique et réquisitionnait une quantité énorme d’esclaves humains. Ces derniers déplaçaient par rangée des blocs de granit, ne dépassant malheureusement pas la vitesse d’une tortue. Toute la civilisation s’affairait à reproduire ces pyramides volantes en l’honneur de leurs Dieux. Il y avait peu de gardes présents sur le site, peut-être grâce à la soumission inconditionnelle des Toris… Non, il se passait quelque chose d’inhabituel. Il y avait trop peu de pyramides volantes dans le coin pour que ça soit anodin. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à enquêter pour avoir le fin mot de l’histoire. Après tout, c’était pour cette raison qu’il se retrouvait ici.
L’ancien observa une à une les pyramides. Des gardes se trouvaient généralement en plus grandes quantités devant l’entrée de la demeure des Dieux. Les gardes, dont les armures les recouvraient des pieds jusqu’à la tête, restaient stoïques tenant fermement leurs lances qui brulaient sans faire de feu. Ce qui n’était pas logique, c’était l’emplacement de ces gardes serpents qui ne gardaient absolument rien du tout ! Le désert s’étendait à perte de vue derrière eux. Et pourtant de nombreuses empreintes de pied s’enfonçaient dans le sable séparant de part et d’autre les gardes. Une pyramide furtive, serait-ce possible ? Après tout, il en avait déjà vu s’envoler jusqu’à disparaître dans l’espace intersidéral.
Des enfants s’amusaient à envoyer des pierres sur les gardes, amusés par le bruit des ricochets sur leurs armures. C’est ainsi que Methos opta pour cet endroit qui semblait être le mieux gardé et profita d’une chasse à l’homme des gardes serpents envers ces gamins pour se réfugier à l’intérieur des anneaux de téléportation, qui s’activèrent en détectant sa présence. Il n’eut pas le temps de se traiter de crétin qu’il était déjà arrivé à destination… à bord d’un vaisseau mère goa’uld ! L’intérieur n’avait absolument rien à voir avec les pâles imitations construites par les Toris. Mais l’heure n’était pas l’exaltation, il devait vite trouver un refuge avant de se faire capturer par les jaffas sur ses pas. Les anneaux se désintégrèrent autour de lui, pour s’activer quelques mètres plus bas et ramener à bord le reste de la garde. Pas de recoin, aucune zone d’ombre ni de trou noir, seulement un immense couloir menant inévitablement à des gardes en fraction. Il percevait déjà ce lourd son métallique si caractéristique des jaffas. Il se recula, rasant les murs en fuyant le plus vite possible jusqu’à parvenir enfin une ouverture et se glisser à intérieur. Il demeura tapi dans l’ombre, mais orienté de sorte à pouvoir compter le nombre de gardes sur ses traces. Quelle ne fut pas sa surprise, quand il vit non pas des gardes serpents, mais des gardes aigles ! Mêmes armures, mais un casque affichant fièrement un bec d’oiseau, donnant la sensation étrange d’avoir un cou aussi grand que celui d’une girafe ! Les gardes échangèrent quelques paroles et se dispersèrent de part et d’autre du couloir à la recherche de l’intrus, en l’occurrence Methos.
Ce dernier se territ dans l’ombre, d’autant plus qu’il avait à présent besoin de temps pour réfléchir à tout ça. Si dans ce vaisseau les jaffas n’avaient pas la même armure, alors ils ne servaient pas le même Dieu. La question était de savoir qui. Apophis régnait en grand maître goa’uld sur la Terre depuis maintenant des décennies. Sa femme Hator l’avait rejoint, lui fournissant les larves pour former son armée sur cette planète. Mais aucun des deux n’avaient pour emblème un aigle. Il tenta un coup d’œil autour de lui pour identifier la pièce dans laquelle il s’était caché. Il était seul dans cette salle éclairée par un hublot en triangle offrant une vue imprenable sur les édifices en construction. Il gravit les marches de l’estrade au milieu de la pièce pour se pencher sur le sarcophage. Celui-ci était fermé et Methos ne tenta pas de l’ouvrir de peur de réveiller un grand maître. Mais n’était-il pas là, justement pour découvrir de qui il s’agissait ? Si bien sûr, mais même en, voyant un visage il n’était pas sûr de pouvoir identifier quel Dieu se cachait derrière cet hôte. Et puis il était en mission de reconnaissance pas d’infiltration et encore moins en mission suicide. Vivre éternellement c’était une chose, mais vivre éternellement sous le contrôle d’un parasite, ce n’était tout bonnement pas concevable.
Methos était perdu dans ses pensées quand sa vision se flouta, pour visualiser la particularité de cette salle. Tous les murs étaient recouverts d’aspérités contrairement au reste du vaisseau. Il regagna le mur central, s’approcha et s’aperçu qu’en fait, il ne s’agissait que de hiéroglyphes gravés. Il était un peu comme dans une salle au trésor, où il devait simplement lire les consignes. Il entama donc sa lecture, passant d’un pan du mur à un autre jusqu’à buter sur un mot : shlurb ? Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ? Il relu la phrase pour mettre le mot dans son contexte : scalp ? Non, toujours rien de cohérent. Il poursuit sa lecture espérant mieux appréhender le sens, en vain… Il bloquait définitivement sur ce symbole, se prenant la tête dans ses mains, frappant à plusieurs reprises sur cette syllabe pour la sentir se dérober sous son front. Ce n’était donc pas un mot mais une encoche qui s’enfonçait dans le mur pour… ouvrir le sarcophage et alerter sa garde rapprochée ! Il se retourna d’un côté puis d’un autre, se retrouvant coincé au milieu, laissant la situation lui échapper peu à peu. Le couvercle s’écarta en deux laissant un jeune enfant aux yeux brulant se redresser et le regarder d’un air hagard tandis qu’il entendait la garde pénétrer dans la pièce. Le goa’uld le fixa intensément jusqu’à prononcer ses premières paroles dans une voix bien trop rauque pour son âge.
- « Père ? »
Methos voulu nier quand il comprit que le parasite ne s’adressait malheureusement pas à lui mais à la personne derrière lui.
- « Jaffas ! Amenez ce Sholva et torturez-le jusqu’à ce qu’il parle. »
Methos ne se défendit même pas. Il était seul face à une troupe d’une vingtaine de guerrier. Il ne voulait pas prendre le risque de mourir, disons surtout de ressusciter devant un goa’uld. Et puis surtout, il venait de comprendre et était encore sous le choc de son analyse, de sa découverte. Il fut trainé dans un coin retranché du vaisseau pour être torturé. Toutes les armes furent testées sur lui, enchainant nombreuses blessures, qui ne lui donnaient pas l’occasion de se guérir assez vite pour attirer l’attention des gardes sur sa spécificité. Ne cédant pas de lui même, les tortures cessèrent à l’apparition d’Apophis. Ce dernier se renseigna sur le résultat obtenu et voyant qu’ils n’arrivaient à rien, il leva sa main pour diriger son arme ashraks sur le front de Methos et changea d’avis au dernier moment. Il prit un zat'n'ktel d’un de ses gardes et visa une première fois Methos en le paralysant, une seconde fois pour l’achever et hésita à le désintégrer avec sa troisième tentative.
Cheyenne Montain – De nos jours
Il était dans le noir le plus complet quand la lumière l’aveugla tout à coup. Methos rouvrit peu à peu les paupières pour voir le Colonel Jack O’Neill le tirer hors de la salle de simulation. Methos lui emboita le pas jusqu’à la salle de débriefing.
- « On pourrait pas faire ça à la cantine ? Cette mission m’a affamé ! »
- « Non ! »
- « Pourquoi ? »
- « Parce que vous êtes mort ! » S’étrangla O’Neill
- « Ils m’auraient mis dans un sarcophage pour me ressusciter. »
- « Cette mission n’avait pas pour but de vous faire torturer. Vous avez échoué ! »
Methos ne répondit pas à Jack, mais ralentit considérablement la vitesse de son déplacement. Voyant qu’il n’était plus suivit, Jack se retourna, revint sur ses pas et fit face à Methos le transperçant d’un regard de glace qui ne déstabilisa pas le moins du monde l’immortel.
- « Ne me dîtes pas que vous avez réussi ! »
- « Ne me dîtes pas qu’il y a encore de la soupe à l’oignon au menu… » Répondit Methos, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
- « Des bananes ça ira ? »
- « Si je meure de faim, je vous en tiendrait pour responsable. »
- « Ca marche ! Alors Spock ? Je vous écoute. »
- « Pourquoi Spock, j’ai pas de grandes oreilles ! ? »
- « Non. Mais si vous avez vraiment les infos qu’on attend, vous ne pouvez pas être autre chose qu’un vulcain ! »
- « C’était Heru’ur, fils d’Apophis et d’Hator. Fils des symbiotes, mais aussi des hôtes eux-mêmes. Ce qui fait de lui un être totalement à part. Un grand maître au-dessus de n’importe quel autre grand maître, totalement invincible, en atteignant un degré supérieur de développement. Et sinon, ma tenue, c’était une vengeance personnelle ? »
- « Nan, ça c’est Carter et son irrépressible envie de fêter la Saint Valentin, même bouclée dans les sous sols de cette base ! »
- « Ah… »
- « Mouais.. »
Fin.